Jugés par le tribunal criminel de première instance de la cour d’Oran, le dénommé A.AEK, mis en cause dans une affaire d’homicide volontaire avec préméditation et coups et blessures ayant entraîné la mort, et condamné à 20 ans de réclusion, après que le procureur a requis à son encontre, la peine de mort, comparaitra lors de la session criminelle d’appel.
A ses côtés, également jugée, sa mère doit répondre du grief de destruction de preuve criminelle et qui avait été condamnée à 3 mois de prison ferme, suite au réquisitoire de procurer qui avait demandé 3 ans de prison ferme. Ces deux mis en cause ne sont autre que le frère et la mère du mis en cause de la jeune Salasabil, tué en août dernier.
Selon les faits, l’affaire de l’homicide mettant la mère et le fils en cause, a éclaté en date du 30 juin 2017, une information parvient aux éléments de la police sur l’admission du dénommé K.A. qui a été gravement blessé avec une arme blanche à la tête. Le père de cette victime K.S.A., a été entendu. Dans ses déclarations, il explique que ses deux enfants, en l’occurrence, K.A., qui est décédé suite à cette agression et K.M qui a été blessé à la tête avec une arme blanche, étaient sortis dans le quartier où ils habitent à Hai El Yasmine, ajoutant que suite à la prière du Maghreb, un voisin l’avertit que ses deux fils ont été victimes d’une agression et que K.A. est mort. Entendue, la victime blessée, K.M, déclarera qu’une altercation verbale l’a opposé au frère du mis en cause cité plus haut. S’en suivra alors une agression à l’arme blanche qui l’a visé lui et son frère décédé. Z.AEK déclarera, quant à lui, que c’est suite à une insulte dont son frère a fait l’objet qu’il s’est saisi d’un couteau et a frappé le premier des frères à la tête, et a couru après le second qui tombera après s’être cogné à un rétroviseur d’une voiture, à ce moment, le coup fatal lui sera porté par le mis en cause. Ajoutant qu’il n’a fait que se défendre contre les deux frères victimes à qui il s’était opposé dans le cadre d’une dispute. « Ces derniers, affirmera ce mis en cause, étaient avec cinq autres jeunes gens qui leur ont prêté main forte ». Toutefois, ces déclarations ne tiendront pas. La victime décédée lorsque le coup meurtrier lui a été porté, se trouvait à terre, donc, en position de faiblesse. Présenté par devant le magistrat instructeur, il a été écroué. Quant à la mère qui avait lavé le linge de son fils maculé de sang des victimes et caché l’arme du crime, détruisant ainsi des pièces à conviction, elle expliquera aux policiers que voyant les habits de son fils tachés de sang, elle les a lavés sans pour autant réfléchir.
« Il est rentré à la maison, s’est changé, a jeté le couteau dans la cuisine et se préparait à aller se rendre à la police, lorsque ces derniers sont venus l’arrêter ». Il importe de souligner que lors du premier procès, ce mis en cause avait tenté de minimiser les faits, en évoquant la légitime défense. « Les deux frères victimes, avaient insulté mon jeune frère, et voulaient me frapper, avec l’aide de leurs amis. J’ai alors pris un couteau et me suis défendu ». Ce dernier avait frappé sa victime avec le couteau alors qu’elle se trouvait par terre, après une chute alors qu’elle s’était cognée contre le rétroviseur d’un véhicule. La mère, quant à elle, niera toutes les accusations retenues contre elle. Son jeune fils, principal accusé dans l’affaire du meurtre de l’enfant salaabil, cité à témoigner, déchargera sa mère. Il avait expliqué à l’audience que c’est lui qui avait caché l’arme du crime entre le linge de maison. Une contradiction avec ses premières déclarations, un fait qu’avait soulevé la présidente de l’audience, lors du premier procès.
F.Abdelkrim
F.Abdelkrim