jeudi , 23 mars 2023

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Une parole qui pèse et qui rassure

Les crèches, les écoles, les CEM, les lycées, les universités et les centres de formations resteront fermés du 13 mars au 5 avril. Le communiqué de la présidence est tombé dans l’après-midi de ce jeudi et se voulait des plus catégorique face à la menace sanitaire qui menace le pays à cause du coronavirus: «Le Président de la République M. Abdelmadjid Tebboune, a ordonné après consultation des ministres concernés, la fermeture des écoles de l’enseignement primaire, moyen et secondaire, à partir du jeudi 12 mars 2020 jusqu’à la fin des vacances de printemps, prévue le 5 avril prochain» lisait–on dans le communiqué.
Le président a donc tranché et opté pour cette décision qui relève, faut-il le signaler, du bon sens. On savait que les ministres concernés, n’avaient pas le même avis, et c’est l’autorité présidentielle qui a pris la décision pour clore les débats. La décision présidentielle, quelles que soient les petites polémiques que l’on pourrait créer ici et là, signe la fin, et de manière claire et définitive, de cette longue période de flou et de brouillard qui a caractérisé la gestion du pays depuis la maladie de l’ancien président Bouteflika et qui a mené le pays à la faillite à tous les niveaux.
Aujourd’hui, le bateau Algérie ne tangue plus, car, à son bord se trouve un capitaine qui tient le gouvernail. Un fait qui rassure les Algériens qui pendant de longues années ne savaient plus qui gérait le pays. D’ailleurs, les responsables opportunistes de cette époque de déliquescence générale décidaient de tout et de rien dans un Etat qui sombrait de plus en plus. Et pour faire passer leurs décisions, tous levaient l’index vers le ciel et avançaient la fameuse phrase «ça vient d’en haut». Alors qu’en haut il n’y avait personne qui tenait le gouvernail, sinon des forces extra constitutionnelles qui se partageaient le gâteau en appauvrissant le peuple et en négligeant les intérêts des Algériens pour satisfaire une caste qui s’est enrichie et a vu ses pouvoirs piétiner toutes les institutions de l’Etat.
La décision de ce jeudi, comme celles auparavant et comme certainement celles qui vont venir dans les prochains mois, réconfortent les Algériens qui redécouvrent leur Etat et la puissance de la première de ses institutions.
Dans le monde entier, la parole présidentielle pèse lourd. Elle rassure, décide, tranche et trace le cap. Nous en avons été privés pendant de longues années et nous la retrouvons avec beaucoup de sérénité après un mouvement populaire extraordinaire et des élections présidentielles qui ont remis le pays sur les rails. Et il faut le croire, c’est là une grande victoire pour l’Algérie et son peuple qui se sont ressaisis et ont déjoué le plus dangereux complot qui les menaçaient.
Par Abdelmadjid Blidi