L’épidémie du Covid-19 et les mesures de lutte contre sa propagation dont le confinement, ont relégué bien de sujets à l’arrière-plan de l’actualité locale. Ainsi, les communes côtières de la wilaya n’ont pas été, comme les années passées, très agitées et préoccupées par la saison estivale annoncée. On sait pourtant, chaque année, que les préparatifs de la saison estivale sont inscrits au cœur des priorités des pouvoirs publics qui tentent à chaque fois, de mobiliser les efforts et les initiatives permettant l’amélioration du cadre urbain et des conditions d’accueil des estivants. Malgré quelques réunions organisées par les autorités locales autour du sujet, rien de bien nouveau ni de significatif n’est à signaler cette année en matière de préparatifs de la «saison 2020», pénalisée il faut l’admettre, par la dure intrusion du Covid-19 dans la vie collective. Fatalement, malgré les discours élogieux et les effets d’annonces de quelques acteurs concernés, l’état des lieux des plages et du tissu urbain environnement n’est toujours pas à la hauteur des objectifs déclarés. Selon notre confrère à ouest Tribune, un observateur et témoin crédible de l’évolution urbaine dans ces Communes côtières, la situation lamentable des plages et des espaces urbains le long de la côte, se serait même aggravée, gangrénée notamment par l’avancée anarchique et sauvage du béton et des constructions illicites qui poussent un peu partout. Les services de l’urbanisme et de sécurité semblent débordés par l’ampleur du fléau des constructions anarchiques et des extensions sauvages et illicites érigées à proximité de plusieurs plages de la corniche oranaise. Malgré les fermes instructions des autorités locales, renouvelées chaque année à l’approche de l’été, des espaces publics et des accès aux plages sont occupés et parfois obstrués par des baraquements de squatters, des énergumènes venus de tous les horizons qui bravent l’ordre et la Loi en toute impunité. Par ailleurs, malgré les milliards dépensés chaque année pour des opérations d’aménagements des sites d’accueil des estivants, on ne peut qu’être surpris et choqué de constater qu’en certains endroits, il n y a ni éclairage public, ni sanitaires, ni hygiène, ni conditions de sécurité favorisant l’accueil des familles. Depuis plus de quarante ans, à l’approche de chaque saison estivale, de coquettes subventions sont accordées aux communes côtières invitées vainement à développer et promouvoir le tourisme local. On serait légitimement en droit de demander des comptes sur l’utilisation et la destination de tous ces crédits.
Par S.Benali