L’Italie est sous couvre feu. Tous les habitants sont assignés à résidence. Les déplacements sont réglementés. Interdiction de tout rassemblement ou manifestation. Personne ne peut bouger que pour des raisons professionnelles ou de santé. Les rencontres sportives, y compris le football de haut niveau, sont arrêtées. Les établissements scolaires ont été fermés. Et gare à celui qui enfreint les lois. Le coronavirus a fini par plier les politiques qui ont décidé de passer au plus haut stade de vigilance et de prévention. «Tuti à casa !» comme ont titré les journaux de la péninsule. Désormais la situation ne permet plus aucune tergiversation. Le territoire italien est en isolement total. Avec 7985 personnes contrôlées positives et 463 morts, dont 97 en seulement 24 heures, et des hôpitaux totalement débordés, le gouvernement italien n’avait presque plus le choix que de recourir à ces mesures extrêmes.
En Algérie on n’est pas encore à ce niveau, mais les autorités publiques commencent déjà à se préparer au stade2, avec comme première mesure la tenue des rencontres sportives en huis clos, l’annulation de plusieurs salons et rencontres économiques locales et internationales, en plus du renforcement des mesures de contrôle sanitaires au niveau des frontières et l’acquisition de matériels de détection de haute performance. Une conséquente enveloppe financière a aussi été décidée, lors du dernier conseil des ministres, où le président de la République a donné des instructions fermes aux responsables pour tenir la plus grande vigilance face à cette épidémie qui a touché la quasi-totalité de la planète.
Certaines parties demandent plus de prévention et des associations de parents d’élèves ont demandé la fermeture des écoles, ce qui, selon certains spécialistes, ne saurait tarder pour éviter au maximum la transmission du virus.
Aujourd’hui avec 20 cas avérés, l’Algérie est moins touchée que d’autres pays, mais quand on sait que la situation évolue d’heure en heure, il s’agit de prendre les mesures nécessaires avant de se voir débordé et vivre ce qui se passe en Italie, qui a mis du temps à réagir, et qui aujourd’hui se retrouve face à une situation des plus difficiles à gérer pour ne pas dire ingérable.
Prendre les devants et éviter au maximum la propagation du virus est pour l’instant (en l’absence de tout traitement) le meilleur moyen pour contrer le virus. Et c’est ce que s’emploient à mettre en œuvre les pouvoirs publics en Algérie.
Par Abdelmadjid Blidi
Par Abdelmadjid Blidi