Pas moins de 7, 2 millions citoyens y vivent, a révélé, hier un responsable au ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire.
Préoccupation majeure du président de la République à l’entame de son mandat à la tête du pays, les zones d’ombre continuent de mobiliser l’exécutif. L’on apprend à ce propos, à l’occasion d’une journée d’étude organisée par l’Institut national d’études de stratégie globale (INESG), sur le thème «les zones d’ombre et le Barrage vert: opportunité de développement durable de la Nouvelle Algérie», que les critères les éléments d’évaluation des caractéristiques des zones d’ombre a été réduit à 7. Désormais les fonctionnaires du ministère de l’Intérieur feront leurs évaluations sur la base de critères comprenant l’accès à l’électricité, au gaz naturel, à l’eau potable, les routes, les établissements scolaires et les structures de santé. Lors du lancement de l’opération au début de l’année 2020, les zones d’ombre étaient évaluées selon 16 critères.
Cette nouvelle approche a permis de comptabiliser 13.587 localités entrant dans la définition de zones d’ombre. Pas moins de 7, 2 millions citoyens y vivent, a révélé, hier un responsable au ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire. Il faut savoir, à ce propos que le recadrage de définition des caractéristiques des zones d’ombre revoit également le nombre total de projets inscrits par le gouvernement qui sont au nombre de 32.700 projets.
Mohamed Ferrari, directeur central au ministère de l’Intérieur a révélé l’estimation financière pour la réalisation de ces projets qui est «de l’ordre de 480,42 milliards de dinars», qui seront dépensés au bénéfice de 5.745 zones d’ombre, «situées dans la partie nord du pays, tandis que leur nombre dans les Hauts plateaux s’élève à 6.854, contre 988 zones situées dans le Sud du pays», précise le responsable de l’Intérieur. Il faut savoir que le premier recensement des zones d’ombre «avait abouti à la sélection de 15.044 localités où vivent une population près de 9 millions d’habitants, alors que l’estimation financière établie sur les besoins des projets prévus était de l’ordre de 915 milliards de dinars», a fait savoir M. Ferrari. Depuis le début de l’opération de réhabilitation des zones d’ombre à ce jour, «l’Etat a réalisé une avancée notable en matière de prise en charge des besoins dans les zones d’ombre», a-t-il assuré, en précisant à ce propos que «8.143 projets ont été déjà concrétisés». A voir l’ampleur de ce qui reste à réaliser pour éradiquer les «plaies», on ne peut qu’apprécier l’importance de la mission du ministère de l’Intérieur.
Nadera Belkacemi