Le gros morceau de cette réunion a trait au secteur des Transports qui a vu son ministre communiquer au gouvernement un plan d’urgence pour une relance effective du secteur qui prend en considération l’ensemble des segments des activités de transport.
Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, a présidé avant-hier, une réunion du Gouvernement. Consacrée aux secteurs de la Justice, l’Enseignement supérieur, l’Energie, des Transports et l’Environnement ainsi que les Relations avec le Parlement, cette rencontre a essentiellement planché sur l’examen d’un avant-projet d’ordonnance et deux projets de décrets présidentiels présentés par les ministres en charge de la Justice et de l’Enseignement supérieur, rapporte un communiqué du Premier ministère qui souligne que quatre communications ont également été présentées par les ministres en charge de l’Energie et des Mines, des Transports, des Relations avec le Parlement et de l’Environnement.
De cet ordre du jour assez chargé, faut-il le préciser, on retiendra la présentation par le ministre de la Justice du très attendu avant-projet d’ordonnance modifiant et complétant l’ordonnance n 66-155 du 08 juin 1966 portant code de procédure pénale. Il est question dans ce texte, l’institution d’un pôle pénal spécialisé pour les infractions liées aux technologies de l’information et de la communication. En ces temps de guerre de 4e génération, ce pôle constituera un précieux outil entre les mains de l’Etat pour faire face, dans le cadre de la loi, à toutes les agressions que subira la société.
En restant toujours dans l’actualité en concrétisation des instructions du chef de l’Etat, le conseil du gouvernement a eu à examiner deux projets de décrets présidentiels portant respectivement sur la création d’une Ecole nationale supérieure en mathématiques et la création d’une Ecole nationale supérieure en intelligence artificielle, présentés par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Ces deux Écoles nationales supérieures, d’une capacité de 1.000 places pédagogiques chacune, seront régies par les dispositions de la loi n 99-05 du 4 avril 1999, modifiée et complétée, portant loi d’orientation sur l’enseignement supérieur et auront leurs sièges au cyber parc de Sidi Abdallah, Alger. Le secteur de l’Energie et des mines a eu sa part dans l’ordre du jour, à travers la présentation d’une communication présentée par le ministre de tutelle centrée sur les mesures d’urgence pour la relance de l’activité minière et le développement des activités de la branche hydrocarbures. Il est souligné dans le communiqué du premier ministère, l’observation du Premier ministre qui a mis en évidence «la nécessité d’une identification précise des potentialités minières nationales et à orienter la stratégie du secteur vers la couverture des besoins des secteurs industriels et agricole en matières premières en mettant un terme à leur importation, ainsi qu’à la promotion de la coopération avec l’université et les centres de recherche dans ce domaine».
Le gros morceau de cette réunion a trait au secteur des Transports qui a vu son ministre communiquer au gouvernement un plan d’urgence pour une relance effective du secteur qui prend en considération l’ensemble des segments des activités de transport, notamment le transport aérien, le transport ferroviaire, le transport terrestre ainsi que le transport maritime. Un délai est fixé au premier trimestre 2022 pour finaliser une proposition de «restructuration de la flotte maritime et aérienne nationale, de telle sorte qu’elle puisse jouer son rôle de vecteur de croissance», rapporte la même source. L’idée force de la démarche gouvernementale sur ce segment consiste en l’ouverture des transports maritime et aérien à l’investissement national privé. «La question du développement des plateformes logistiques a été examinée, notamment au niveau des wilayas frontalières, afin de développer les exportations et les échanges commerciaux avec les pays africains», a également été abordé signale le même communiqué.
Le Premier ministre qui semble bien au fait des lourdeurs qui empêchent le secteur de décoller a instruit le ministre des Transports à l’effet de mettre en place, avant la fin de l’année en cours, l’Autorité portuaire «déjà instituée par texte réglementaire, et de rentabiliser par ailleurs la base de maintenance aéronautique d’Air Algérie, en partenariat avec des compagnies aériennes internationales», précise-t-on.
Nadera Belkacemi