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Le Président Tebboune l’a nommé hier et chargé de poursuivre les consultations:
Aïmen Benabderrahmane nouveau Premier ministre

La nouvelle équipe de l’exécutif n’aura pas la tâche facile et ne bénéficiera d’aucune période de grâce, au vu des défis immédiats qu’il va falloir relever. En effet, sur le plan sanitaire, la troisième vague de la pandémie de la Covid-19 menace sérieusement de prendre de l’ampleur et mettre le gouvernement devant une situation difficile.

Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a nommé l’ancien ministre des Finances dans le gouvernement Djerad, Aïmen Benabderrahmane, au poste de Premier ministre. Cette nomination qui intervient au lendemain des concertations engagées par le chef de l’Etat avec les partis, sortis vainqueurs des dernières élections législatives, suppose que le nouveau chef de l’Exécutif a déjà l’assentiment des leaders de partis politiques qui formeront, de fait, la majorité présidentielle.
Le président de la République, qui a déjà demandé aux chefs de partis reçus au Palais d’El Mouradia de proposer des cadres pour le prochain gouvernement, a chargé le nouveau Premier ministre «de poursuivre les consultations avec les partis politiques et la société civile pour la formation du gouvernement dans les meilleurs délais», rapporte un communiqué de la présidence de la République. Avec un profil technocrate, spécialisé dans la Finance, Aïmen Benabderrahmane aura la mission délicate de relancer l’économie du pays. Ayant été au front de la lutte contre les effets pervers de la pandémie de la Covid-19 sur l’économie nationale et timonier des premières mesures d’aide à la relance économique, le nouveau Premier ministre est d’entrée bien au fait des tares et des points forts du système financier nationale, censé être le moteur du dispositif de promotion des investissement hors hydrocarbures. Cette mission, pour prioritaire qu’elle puisse être, n’est pas la seule dans la longue listes des actions qu’il devra mener à la tête d’un gouvernement politique où siègeront au moins trois partis politiques. En effet, le FLN, le RND et le Front El Moustakbel, dont la matrice nationaliste justifie amplement leur alliance, sont sur les starting-blocks pour intégrer le gouvernement. Il va de soi que le FLN aura la primeur, mais il faudra aussi compter avec les indépendants qui représentent la deuxième force politique du pays. Il y a également le mouvement El Bina de Abdelkader Bengrina qui peut compléter la majorité présidentielle et la «stabiliser».
La nouvelle équipe de l’exécutif n’aura pas la tâche facile et ne bénéficiera d’aucune période de grâce, au vu des défis immédiats qu’il va falloir relever. En effet, sur le plan sanitaire, la troisième vague de la pandémie de la Covid-19 menace sérieusement de prendre de l’ampleur et mettre le gouvernement devant une situation difficile. La nécessaire relance économique et les actions de lutte contre la bureaucratisation est un autre chantier prioritaire, pour conforter la dynamique des exportations hors hydrocarbures constatée ces dernières semaines. Ces deux défis majeurs conditionnent le fonctionnement d’un gouvernement politique et présage de sa réussite ou de son échec. Les observateurs attendent de voir les profils des ministres pour « noter » le premier acte de Aïmen Benabderrahmane.
Dynamiques, ouverts sur le monde, modernes et efficaces sur le terrain. Ce sont ces qualités qui placeront le Premier ministre et son équipe sur une orbite de réussite d’une mission, loin d’être facile.
Nadera Belkacemi

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