Après une première semaine assez timide, pour ne pas dire morose, consacrée beaucoup plus à la confection des affiches et à l’affichage des listes, la campagne électorale pour les législatives du 12 juin 2021 semble enfin démarrer à Aïn El Türck, ponctuée par quelques meetings et rencontres des différents candidats en lice, loin des habituels cortèges sonores à la limite du folklore.
Aussi, très peu de bureaux de campagne ont été ouverts dans les diverses communes d’Aïn El Türck, contrairement aux scrutins des années précédentes, soit par souci d’austérité, soit par manque de moyens financiers, si difficiles à récolter, si l’on se fie aux aveux de nombreux candidats dont certains, n’ont même pas pu louer un local pour leur campagne, jetant leur dévolu sur les cafés et les places publiques pour leur campagne de proximité.
Ce dernier concept, semble en effet être plutôt prôné, comme il revient souvent dans les arguments de quelques candidats, car il s’agit, selon eux, avant tout, d’aller vers cette population pour la convaincre d’aller voter. Une population, certes avide de changement, comme exprimé par la quais totalité des citoyens, notamment au niveau de leur localité, mais dont la confiance a été rudement laminée par les promesses non tenues et la roublardise des précédents représentants élus, que ce soit au niveau communal ou de wilaya et même national. Autant, la population d’Aïn El Türck, s’est toujours montrée assez politisée dans la vie courante et particulièrement lorsque cela concerne leur commune et s’est toujours impliquée de près ou de loin lors des différentes élections, autant la désillusion a été à chaque fois grande à leurs yeux jusqu’à provoquer en eux cette rupture de confiance vis-à-vis de leurs mandataires. En revanche, si beaucoup de citoyens d’Aïn El Türck n’affichent aucunement leurs réticences quant à la tenue de ces élections du 12 juin, ils assurent fermement qu’ils ne seront plus dupes et ne confieront plus leur voix par affinités ou penchant filial pour tel ou tel candidat, mais en prenant le soin de bien la donner à celui qui la mériterait vraiment, en d’autres termes, au candidat qui serait digne de confiance. Autant dire qu’au regard des listes, le pari n’est pas gagné pour bon nombre de candidats, notamment parmi les anciens élus dont certains ont migré vers de nouvelles formations politiques et dont la gestion passée, n’est pas des plus reluisantes et a souvent été synonyme de scandaleuse.
Par ailleurs, pour les candidats qui se présentent pour la toute première fois à une joute électorale, l’espérance de récolter des voix, n’est pas à écarter. Leur stratégie de communication dans cette campagne électorale repose d’ailleurs sur le changement, l’apport de nouvelles compétences plus empreintes d’intégrité.
Quelques figures locales se présentant sur des listes libres sont connues par la population locale ; elles jouiraient même d’une aura assez appréciable et auraient sûrement la faveur des électeurs, ne serait ce que pour barrer la route à des opportunistes ou à des candidats anciennement élus et au passé sulfureux, est-il argumenté par des comités de soutien. « On espère avidement ce changement de têtes mais surtout dans la gestion des affaires citoyennes », proclamera un autochtone, qui dit cultiver un grand espoir grâce au nouveau mode de scrutin qui consiste à voter pour la personne et non pas pour la liste.
Karim.B