A côté d’une actualité qui présage d’une prise en charge qualitative de la pandémie de la Covid-19, la menace plane sur l’emballement des contaminations, après la détection à Alger du variant britannique du virus, réputé très contagieux.
A près une éclipse de quelques semaines en raison de la baisse des contaminations, l’actualité sanitaire revient au devant de la scène avec la réception d’un important lot de vaccin du laboratoire chinois Sinopharme et l’apparition à Alger du variant britannique, diagnostiqué chez deux personnes. Ces deux nouvelles viennent donc rappeler aux Algériens que la Covid-19 demeure encore une réalité quotidienne et qu’il faut compter avec dans les toutes prochaines semaines. L’accélération du rythme de vaccination du personnel de Santé, des personnes âgées et celles atteintes de maladies chroniques rapprochent donc la société de l’immunité collective. Même si l’on n’est encore loin, les 200.000 doses de vaccin anti-Covid-19 Sinopharm, don de la République populaire de Chine à l’Algérie apportent leur lots de satisfaction. La cargaison a été réceptionnée mercredi soir à l’aéroport militaire de Boufarik. Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, qui a réceptionné les vaccins en présence de l’ambassadeur Chinois à Alger, a indiqué que la livraison du vaccin chinois «vient compléter le dispositif de lutte contre la pandémie. Ce processus se poursuivra et il y aura d’autres livraisons du vaccin anti-Covid-19 jusqu’à satisfaction complète des besoins du pays avant la fin de l’année».
Ammar Belhimer a tenu à l’occasion à remercier les membres de l’Armée nationale populaire (ANP), «pour l’effort qu’ils ont consenti pour assurer ces livraisons en de bonnes conditions, notamment les forces aériennes», tout en appelant les citoyens à respecter les mesures et précaution en usage. Une lettre de remerciement du Premier ministre Abdelaziz Djerad à son homologue chinois a été remise par le ministre de la Communication, porte-parole du Gouvernement, à l’ambassadeur chinois en Algérie, Li Lianhe, lors d’une cérémonie tenue au salon d’honneur de l’aéroport militaire. A côté de cette actualité qui présage d’une prise en charge qualitative de la pandémie de la Covid-19, la menace plane sur l’emballement des contaminations, après la détection à Alger du variant britannique du virus, réputé très contagieux.
«L’Institut Pasteur d’Algérie a détecté sur des PCR positives, datées du 19 février 2021, deux variants britanniques portant les mutations N501Y et D614G avec délétion des positions 69-79, qui sont des signatures génétiques de ce variant (Détecté pour la première fois le 20 septembre 2020 dans la ville de Kent en Grande Bretagne», a souligné l’Institut sur sa page Facebook. Il a précisé que «ces deux souches mutantes ont été détectées chez un membre du personnel de santé de l’EHS de Psychiatrie de Cheraga (isolé actuellement) et chez un immigré venant de France pour l’enterrement de son père».
Selon l’Institut Pasteur, «des alertes ont eu lieu auparavant (notamment au CHU Beni Messous et récemment à l’EPH Zmirli) et dont les résultats de la recherche des quatre variants (de Grande Bretagne, d’Afrique du Sud, du Brésil et du Japon) ont été négatifs (souche classique)».
Il a été ainsi retenu que sur le plan épidémiologique, «l’Algérie a enregistré ces dernières semaines une certaine stabilité du nombre de cas de contamination par le coronavirus Covid-19», a constaté l’Institut, qui a rappelé que «la grande attention portée aux mesures de distanciation sociale et le port de masque de protection dans le cadre du protocole sanitaire sont les meilleurs garants du maintien de la stabilité enregistrée actuellement».
Le communiqué de l’Institut Pasteur d’Alger se veut quelque peu rassurant, mais la grande vigilance est de mise, sachant que le taux de vaccination demeure encore très faible pour qu’on puisse compter sur lui, face au variant britannique. L’observance des gestes barrière est, en effet, le seul moyen efficace d’éviter une flambée des contaminations.
Nadera Belkacemi