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Lancement de la production nationale de vaccins anti-Covid-19:
Il faut une durée de six mois pour y parvenir

Il faut une durée de six mois pour que l’Algérie puisse se lancer dans la production locale de vaccins contre le coronavirus. C’est ce qu’a annoncé, hier, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, lors de son intervention au cours d’une journée parlementaire sur la lutte contre le coronavirus et la stratégie de vaccination.

«L’installation d’une usine de production locale du vaccin russe contre le coronavirus nécessite une durée de six mois», a-t-il indiqué. Il a affirmé que «la fabrication du vaccin nécessite une étude et du temps surtout en ce qui concerne l’installation d’une usine de production», précisant que l’Algérie a besoin d’aides techniques de la part des Russes.
Sur un autre volet, le ministre a indiqué qu’une plateforme numérique a été mise en place au profit des citoyens pour signaler d’éventuels effets secondaires du vaccin contre le coronavirus qui peuvent être enregistrés au cours des opérations de vaccination.
Il a affirmé aussi que l’application du plan national de vaccination s’étendra sur plusieurs mois, annonçant à la même occasion le lancement de sessions de formation au profit des professionnels de la santé sur l’utilisation et le stockage du vaccin anti-Covid-19.
Le ministre a également insisté sur l’impératif pour les citoyens de se faire vacciner pour endiguer la pandémie, ce qui permettra de revenir à une vie normale.
Aussi, M. Benbouzid a appelé les médias à soutenir les efforts de la tutelle pour inciter les citoyens à se faire vacciner, et ce, à travers les campagnes de vaccination.
Revenant au sujet des effets secondaires, le ministre a indiqué que le vaccin ne constitue aucun danger pour la santé des citoyens. «De nombreux vaccins présentent des symptômes tels que fièvre et diarrhée et ne sont pas dangereux», a-t-il déclaré.
Le premier responsable du secteur de la santé a annoncé qu’il sera vacciné prochainement contre le coronavirus, en compagnie du Directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA), Fawzi Derrar.
De son côté, le directeur de l’Institut Pasteur, a déclaré que la fabrication de vaccins est une stratégie à long terme qui se mettra en place en coordination avec le secteur de l’industrie pharmaceutique.
Il a souligné que la fabrication de vaccins nécessite des étapes à travers la disponibilité des usines et la concertation avec le gouvernement russe, indiquant que ce genre de projets demande du temps.
Par ailleurs, M. Derrar a affirmé que les personnes ayant guéri du coronavirus doivent attendre six mois après leur guérison pour se faire vacciner. Il a précisé que les personnes ayant contracté le virus nécessitent une seule dose du vaccin anti-Covid-19, précisant que cette catégorie disposera, selon des articles scientifiques, d’une importante immunité après leur guérison.
Le DG de l’IPA a affirmé, par contre, que les citoyens qui n’ont pas contracté le coronavirus seront vaccinés avec deux doses.
De son côté, la directrice de la Pharmacie et des équipements médicaux au ministère de la Santé, Mme Ouahiba Hadjoudj, intervenant aussi à l’occasion de la journée parlementaire, a fait savoir que l’Algérie a signé un contrat avec un laboratoire indien qui produit le vaccin Astrazeneca pour l’achat de 800.000 doses dont l’acquisition est attendue dans les prochains jours.
Mme Hadjoudj a indiqué aussi que d’autres vaccins seront également achetés dans le cadre du dispositif onusien COVAX, assurant que les démarches se poursuivent pour la fourniture de l’ensemble des documents nécessaires à l’opération d’acquisition.
Elle a enfin annoncé «la poursuite des négociations avec d’autres laboratoires pour l’achat d’autres doses de vaccin pour assurer la couverture sanitaire à l’ensemble des Algériens».
Samir Hamiche

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