Oran a reçu la semaine dernière un 2ème quota de 1490 doses pour la 2ème phase de vaccination contre la Covid-19 qui a été entamée hier dans les différents établissements hospitaliers de la ville. En effet, 21 jours après l’injection de la première dose, 25 personnes ont reçu hier la deuxième dose de vaccin contre la Covid-19 à l’EHU d’Oran.
Depuis le début de la campagne de vaccination à l’Etablissement hospitalo-universitaire d’Oran contre le Covid-19 le 2 février dernier, 169 personnes ont reçu une première injection. Destinée uniquement à l’ensemble du personnel de l’EHU d’Oran, l’opération de la vaccination se déroule au niveau du service de médecine de travail de l’EHU d’Oran, d’une manière régulière et continue dans des bonnes conditions, avec une organisation un peu particulière vu la spécificité du vaccin. L’équipe qui se charge de l’opération de vaccination est composée de 5 Médecins, 3 paramédicaux, 2 secrétaires, gérée par le professeur Médjane Rabia spécialiste en médecine de travail qui a assuré la formation de son équipe sur la maîtrise des aspects et les techniques de vaccination anti Covid-19. Conformément au nombre de doses de vaccin disponible, le service de médecine de travail réalise 50 vaccins par semaine en moyenne de 10 vaccins par jour, toutefois l’équipe de ce service est en mesure d’effectuer environ une centaine de vaccinations par jour d’autant plus que les compagnes de vaccination font partie de ses activités ordinaires.
La marche à suivre pour la sélection de la population à vacciner est basée sur des arrêtés et des communiqués officiels du Ministère de la Santé de la Population et de la Réforme Hospitalière, privilégiant en premier lieu les personnes ayant un risque plus élevé d’être infectées et de développer des complications, tels que les sujets âgées, les personnes obèses, les personnes qui souffrent de maladies chroniques ainsi que le personnel qui est fortement exposé au danger. D’autre part, pour la sécurité de la personne qui désire être vaccinée, une visite médicale est effectuée avant de procéder à la vaccination afin de s’assurer que la personne est apte pour se faire vacciner et rien n’entrave sa vaccination, une fois l’avis favorable est donné par le médecin , elle passe chez l’infirmière pour lui administrer le vaccin, par la suite elle attend une demi-heure dans la salle de surveillance pour voir s’il n’y a pas d’effet secondaire immédiat, et si tout se passe bien elle revient aussitôt à son service. Notons que jusqu’à l’heure actuelle, tous les effets secondaires enregistrés sont des effets connus de la vaccination qui apparaissent le jour même et disparaissent au bout de 48 heures, à savoir une fièvre, une fatigue, des céphalées, des frissons et une douleur à l’endroit où l’injection a été faite, ce qui révèle que le vaccin est mieux toléré par l’organisme. Par ailleurs, il faut signaler que la vaccination enregistre à Oran un engouement grandissant comme le nombre des demandes qui a atteint plus de 30.000 dont 18.000 de la part des citoyens qui désirent se faire vacciner au niveau des polycliniques. Le nombre des polycliniques où s’effectue la vaccination a atteint 17 cette semaine.
Et il sera augmenté dans les mois à venir dès la réception d’autres quotas du vaccin. Notons aussi, et selon une étude publiée par la revue médicale britannique «The Lancet», le vaccin russe contre le Covid-19, Spoutnik V, est efficace à 91,6%. Des résultats vérifiés et validés par des experts indépendants. D’après les résultats présentés dans cet article et corroborés par des scientifiques indépendants, le vaccin serait donc aussi protecteur que les deux premiers vaccins ARN déjà sur le marché, Pfizer/BioNTech et Moderna, qui utilisent une autre technologie, l’ARN Messager, et affichent un taux d’efficacité de 94 à 95%.
Fethi Mohamed