Dalila Boudjemâa:
Lac artificiel d’Adrar, une solution durable aux problèmes environnementaux dans la région
La ministre de l’Environnement, Dalila Boudjemâa, a proposé un projet pilote pour la wilaya d’Adrar consistant en la réalisation d’un lac artificiel «comme solution durable aux problèmes environnementaux» dans cette région saharienne, a indiqué à l’APS mercredi le Conseiller de la ministre, Ali Kratbi.
«Suite à la récente visite de la ministre de l’Environnement, en compagnie des ministres des Finances et des Ressources en Eau dans la wilaya d’Adrar, en application des instructions données par le Président de la République lors de la réunion ministérielle du 21 mars dernier, Mme Boudjemâa a proposé la construction d’un lac artificiel en aval de la station d’épuration des eaux de la wilaya, en coordination avec les deux secteurs (Finances et Ressources en eau), a précisé M. Kratbi.
Les eaux traitées par cette station d’épuration, en cours de réalisation, seront utilisées pour remplir le lac artificiel en vue de créer un écosystème intégré permettant de préserver la santé de la population, a-t-il indiqué. Le Conseiller de la ministre de l’Environnement a relevé, dans ce sens, que la création de ce lac artificiel dans une région saharienne comme Adrar revêt une dimension sociale, de par l’amélioration du cadre de vie du citoyen et une dimension économique, en termes de promotion de l’écotourisme au niveau local. Il a souligné, en outre, la dimension environnementale en termes de préservation du milieu, dans le cadre de la coordination sectorielle et de la cohésion gouvernementale en matière de développement durable. Pr ailleurs, M. Kratbi a rappelé les nombreux projets annoncés par la ministre pour la wilaya d’Adrar, notamment un projet d’étude et de réalisation d’un centres d’enfouissement technique (CET), un projet d’élimination des décharges anarchiques, un projet de station de transfert de déchets et un projet de centre de tri des déchets. Il a évoqué, dans ce cadre, le grand succès de la forêt «Mraghen», réalisée dans le wilaya d’Adrar par les détenus de l’établissement pénitentiaire de la wilaya et offrant plusieurs activités dans le domaine environnemental. Fruit d’une coordination entre les secteurs de l’Environnement et de la Justice, cette réalisation constitue «une expérience pionnière, qui sera généralisée dans d’autres wilayas», a fait savoir M. Kratbi pour qui, «de tels projets sont des opportunités d’investissement dans le domaine du tourisme».
Dans le cadre du Programme des petites initiatives (PPI) au profit des associations environnementales en Afrique du Nord, une association de la wilaya d’Adrar a bénéficié d’un financement de 21.000 Euro de la part de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), a-t-il encore fait savoir, ajoutant que la ministre de l’Environnement encourage les associations à proposer des projets d’environnement dans le cadre du financement international.
Adrar: Situation environnementale très acceptable, opportunités d’investissement dans le recyclage des déchets inertes
Estimant la situation environnementale «très acceptable» dans la wilaya d’Adrar, M. Kratbi a relevé l’existence d’importantes ressources en matière de déchets inertes et d’opportunités d’investissement dans l’économie circulaire. Ces volumes conséquents de déchets inertes (résidus de construction) constituent, pour les jeunes entrepreneurs, une véritable opportunité de se lancer dans l’économie verte, a-t-il estimé assurant que le ministère de l’Environnement £uvrait, via l’Agence nationale des déchets (AND), à l’accompagnement des jeunes en vue de la réussite de leurs projets de valorisation et de recyclage des déchets. Et de préciser que la wilaya d’Adrar comprend actuellement 58 espaces verts, 59 clubs verts, deux réserves naturelles, 02 centres d’enfouissement technique (CET) et 683 structures classées. S’agissant des lacunes enregistrées au niveau de cette wilaya, le Conseiller de la ministre de l’Environnement a cité notamment de l’absence de réseaux d’assainissement dans certaines régions, affirmant que des projets ont été tracés à cet effet. Il a fait état, également, d’actions visant à pallier les insuffisances en matière d’entretien de certains systèmes d’Oasis et d’irrigation conventionnelle (foggara) à travers d’autres projets. Au sujet des bassins d’hydrocarbures et leur probable impact sur les eaux souterraines sahariennes, le même responsable a salué les efforts de la Sonatrach tous les défis écologiques relevés à travers la préservation des écosystèmes dans le cadre des projets de partenariat international, plaidant pour la poursuite de ces efforts pour l’intégration des dimensions environnementales et climatiques dans les stratégies de développement et d’investissement du Groupe.