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Dans un entretien accordé à des titres de la presse nationale:
Le Président met en garde contre la contre-révolution

Sur le sujet des prochaines élections législatives, Abdelmadjid Tebboune n’a pas écarté l’éventualité de les associer à un scrutin local, arguant que cela émane d’une «revendication légitime» de la classe politique. L’objectif étant, certainement, de hâter le changement institutionnel et renouveler la composante humaine de l’APN, des APW et des APC.

L’Algérie nouvelle se construit à travers le changement des mentalités. C’est là une conviction du président de la République qui ne manque pas d’indiquer «les changements sociétaux entrainent des changements institutionnels», affichant ainsi sa détermination, mais également une autre conviction, à savoir que «nul ne peut stopper le cours du changement», précise-t-il, lors d’un entretien accordé à des responsables de médias nationaux. Et le président d’asséner : «l’Etat a lancé les changements revendiqués par le peuple algérien, tandis que des personnes limitées à la mentalité sclérosée réclament le changement, tout en refusant eux-mêmes de changer». Partant, le chef de l’Etat a souligné dans son propos que la plupart des revendications du Hirak authentique ont été satisfaites. Cependant, lors des dernières marches, certaines personnes sont sorties «pour d’autres raisons qui ne sont pas toutes en phase avec les revendications du Hirak authentique», a affirmé le président Tebboune, estimant que «le slogan appelant à «une gouvernance civile» n’a pas changé depuis 15 ans». Mais dans les faits, soutient le chef de l’Etat, «le régime algérien est bien défini aujourd’hui. Le peuple algérien est sorti dans les rues et nous avons réalisé ses revendications. Le peuple a choisi les élections et préféré un changement institutionnel». Le président de la République affirme à ce propos, que «quelles que soient les revendications, pour moi ceux qui se sont rendus aux urnes lors de la présidentielle pour sauver la République sont 10 millions d’Algériens». Ainsi et face aux forces du chaos qui militent pour la perte de l’Algérie, il dira que l’ANP «a atteint un niveau de professionnalisme qui la tient à l’écart de la politique. C’est une armée disciplinée qui applique les instructions du Président de la République, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale». Et d’annoncer clairement : «L’ANP est mon plus fort soutien. Elle protège la patrie, la Constitution et les frontières, et sans elle, les terroristes auraient pu infiltrer les marches populaires». Cela, tout en assenant que ce sont bien «l’Armée et les services de la sécurité qui veillent à protéger le peuple pour qu’il puisse s’exprimer librement».

Abdelmadjid Tebboune a profité de cet entretien pour balayer d’un revers de la main, les rumeurs colportées sur son état de santé et sa prétendue démission. Sur ces deux sujets distillés par des officines ennemies et qui ont nourri les réseaux sociaux, le président a répondu au cœur de la problématique à l’origine de ces rumeurs. Fermement, il a nié avoir le moindre conflit avec l’institution militaire. De plus, il a fait la promesse de ne pas décevoir le peuple qui a placé sa confiance en sa personne. Sans faire dans la langue de bois, M.Tebboune révélera que lesdites rumeurs ont pour source des sites électroniques dans un pays voisin diffusant depuis l’Europe.

Sur le sujet des prochaines élections législatives, Abdelmadjid Tebboune n’a pas écarté l’éventualité de les associer à un scrutin local, arguant que cela émane d’une «revendication légitime» de la classe politique. L’objectif étant, certainement, de hâter le changement institutionnel et renouveler la composante humaine de l’APN, des APW et des APC.

Evoquant la grâce présidentielle décrétée dernièrement au profit de certains détenus, le chef de l’Etat a indiqué que cette décision «a été prise en position de force», partant du principe de «la promotion du pardon», ajoutant «il fallait prendre des décisions à l’encontre de ceux qui ont été placés en détention avant la Présidentielle de 2019». Il a estimé dans ce sillage que «le nombre des détenus d’opinion ne dépasse pas deux ou trois, alors que la majorité des personnes libérées sont inculpées pour diffamation et outrage à l’encontre des institutions», appelant tous ceux qui veulent prendre part à la gestion des affaires du pays à participer aux prochaines échéances.

Sur la délicate question de la corruption, le président de la République est conscient que l’argent sale «ronge encore la société et dont l’ampleur sera révélé au grand jour grâce aux investigations». Aussi, il mettra en garde contre «une contre-révolution qui recourt à l’argent sale et à des personnes en connivence avec d’autres qui sont détenues», jurant qu’ils «payeront le prix cher» pour leurs actes.

Concernant les relations entre l’Algérie et la France, le Président de la République, a affirmé qu’elles étaient «bonnes» loin du complexe d’ancien colonisateur, soulignant l’existence de lobbies en France qui cherchent à saper ces relations. A une question sur le dossier de la Mémoire, le Président Tebboune a fait remarquer que «les bonnes relations de l’Algérie ne sauraient être au détriment de l’Histoire ou de la mémoire». Sur ce sujet, comme sur d’autres, le président de la République a marqué sa détermination de ne pas dévier de la voie patriotique qu’il s’est donné et pour laquelle le peuple a voté, en adoptant les 54 propositions présidentielles.
Yahia Bourit

 

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