Cette découverte a contraint les autorités douanières à bloquer temporairement l’entrée de la marchandise en provenance de d’Argentine. Après vérification, sur les 20 conteneurs de lait, un seul, uniquement, contenait des sacs de ciment.
Pour éviter les crises épisodiques de la disponibilité du lait, l’Algérie décide de renforcer le développement de la filière à travers la réalisation de nouveaux groupes. Le plan du développement de la filière lait a été annoncé, jeudi dernier, à Blida, par le directeur général de l’Office national interprofessionnel du lait et des produits laitiers (ONIL), Khaled Soualmia. Il a indiqué lors d’une conférence de presse organisée au niveau du siège de l’ONIL à Boufarik (Blida) 11 groupes d’appui à la filière lait pour assurer son développement seront réalisés à l’horizon 2024. «L’ONIL prévoit l’ouverture de onze (11) groupes d’appui à la filière lait pour assurer son développement et renforcer la production laitière dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’action 2020-2024», a-t-il affirmé.
Le DG de l’ONIL a annoncé qu’au cours de la journée de jeudi dernier, un groupe placé sous la tutelle de l’Office été ouvert dans la wilaya de Ghardaïa. «L’ONIL compte trois (3) groupes sous sa tutelle à Blida, Souk Ahras et Relizane, auxquels vient s’ajouter un quatrième groupe ouvert jeudi dans la wilaya de Ghardaïa », a-t-il fait savoir.
À la même occasion, le responsable a énuméré les missions de ces groupes et leur apport dans la gestion et le développement de la filière lait. «Ces groupes accompagnent et conseillent les éleveurs et les agriculteurs en vue de renforcer la production dans cette filière pour sortir de la dépendance en matière d’importation de la poudre de lait», a précisé M. Soualmia.
Il convient de rappeler que la filière lait connaît épisodiquement des crises liées aux perturbations dans la distribution de ce produit de large consommation et à l’indisponibilité de la poudre de lait. Au début du mois du Ramadan dernier, une perturbation a touché la distribution de ce produit subventionné. En guise d’explications, le DG de l’ONIL, avait indiqué que la perturbation enregistrée dans la distribution du lait sur le marché depuis le début du mois sacré est due à «la surconsommation» et au stockage de ce produit par les citoyens.
Mais l’affaire qui a défrayé la chronique la semaine passée , et qui a été au centre de l’intervention de ce responsable a été le ciment qui a été découvert dans un conteneur de poudre de lait au niveau du port d’Oran.
Cette découverte a contraint les autorités douanières à bloquer temporairement l’entrée de la marchandise en provenance de d’Argentine. Après vérification, sur les 20 conteneurs de lait, un seul, uniquement, contenait des sacs de ciment.
Pour expliquer les circonstances de cette affaire, le DG de l’ONIL a animé jeudi dernier , donc, une conférence à Blida. Il a précisé que l’inspection des 20 conteneurs de lait reçus à Oran avait fait ressortir un seul conteneur de sacs de ciment, et 19 autres contenant de la poudre de lait conforme aux exigences. M. Soualmia a démenti les informations relayées par certains médias nationaux et faisant état de la réception de conteneurs de poudre de lait mélangée avec du ciment, indiquant que l’opération d’inspection des 20 conteneurs de lait, provenant d’Argentine et arrivés à Oran, le 24 juin passé, avait fait ressortir un seul conteneur de sacs de ciments au lieu du lait, tandis que les autres contenaient effectivement de la poudre du lait.
Le DG a fourni d’autres détails, précisant qu’un fournisseur, avec lequel l’Onil collabore depuis 2016 et n’a eu aucun problème depuis, avait acheminé ce lot dans le cadre des transactions commerciales de l’Office, afin d’approvisionner les laiteries publiques et privées de production de lait pasteurisé.
Il a indiqué que les opérations de contrôle technique de routine menées par les équipes d’inspection, en présence de représentants de l’Onil, ont révélé l’existence, au sein d’un conteneur, de sacs sur lesquels était écrit «sacs de ciment», et 19 autres conteneurs comportant de la poudre de lait, suite à quoi, les services concernés ont pris les mesures nécessaires et signalé à l’Office d’avertir les autorités compétentes.
M. Soualmia a affirmé que des explications et des éclaircissements ont été exigées du fournisseur. «Nous avons confirmé le non transfert de devises au fournisseur auquel nous avons fait parvenir une correspondance immédiatement lui demandant d’avancer les éclaircissements nécessaires, de même que nous avons constitué une cellule au niveau du port et de la Direction régionale ouest pour suivre de près cette affaire», a-t-il souligné.
Il a indiqué aussi que le 27 juin dernier, les brigades de contrôle ont procédé à «une deuxième opération de contrôle qui a fait ressortir que les 19 conteneurs restants contenaient de la poudre de lait».
Compte tenu de la non conformité d’un seul conteneur et après délivrance d’un certificat de refus de son entrée au territoire national, ajoute le responsable, des mesures ont été prises pour refouler toute la cargaison, soit 20 conteneurs, au pays d’origine, et ce conformément à la législation en vigueur qui prévoit que «l’importation des produits animaliers et d’origine animalière est régie par les lois de la République, en collaboration avec les services vétérinaires sous la tutelle du ministère de l’Agriculture».
Samir Hamiche