Le conseiller du président de la République chargé des associations religieuses, Aïssa Belakhdar a appelé, dimanche à Oran, les jeunes et les étudiants à suivre l’exemple des ancêtres qui ont libéré la ville de l’occupation espagnole.
Belakhdar a souligné,dans une allocution à l’ouverture du colloque «Oran: ville de la connaissance et de la coexistence», à l’occasion de la commémoration du 229e anniversaire de la libération d’Oran de l’occupation espagnole, que «les jeunes et les étudiants doivent prendre l’exemple de nos ancêtres qui nous ont appris que la patrie doit être édifiée par le don de soi».
«La société civile qui a repoussé la colonisation française et espagnole à travers les siècles, était composé, entre autres d’étudiants du saint Coran, de saints patrons, d’ulémas et de penseurs d’Algérie qui se sont tous sacrifiés pour la patrie avec comme satisfaction la récompense de Dieu et ce qu’ils ont légué à leurs enfants», a-t-il déclaré.
De son côté, le président du Haut conseil islamique, Bouabdallah Ghlamallah a indiqué, dans son allocution, que «l’Algérie fait l’objet d’une violente attaque contre l’unité populaire et contre l’Armée nationale populaire», ajoutant que «celui qui veut affaiblir le pays frappe les points forts que sont l’unité nationale et la cohésion de l’armée».
Ghlamallah a fait savoir que les auteurs de cette attaque véhiculent des slogans visant à souiller le hirak béni, tout en appelant à dénoncer ces desseins malveillants.
Pour sa part, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique Abdelbaki Benziane a souligné, dans un message enregistré, que la libération d’Oran et de Mers El-Kebir de l’occupation espagnole le 27 février 1792, a eu un grand impact sur les historiens de cette période dont les écrits ont salué cet important événement dans le monde islamique de manière générale et l’Algérie en particulier, ainsi que les exploits du Bey Mohamed Benothmane El- Kebir.
Benziane a évoqué que la société dans la région d’Oran avait souffert durant trois siècles des affres de l’occupation espagnole et leurs retombées économiques et sociales, caractérisées notamment par la persécution, la misère et la détérioration des conditions de vie à cette époque, déclarant que l’occupant volait les richesses, capturait les femmes et les enfants et tuait les hommes jusqu’à l’extermination.
De son côté, le coordinateur de ce séminaire Larbi Bouamama de l’université de Mostaganem a déclaré que la ville d’Oran s’est distinguée par ses élites scientifiques, qui ont perpétué les valeurs de tolérance et de coexistence et accueilli les migrants andalous et constituait un espace économique, religieux et culturel.
Bouamama a rappelé, dans ce sens, que la ville a vécu des périodes de stabilité où le mouvement scientifique s’est développé devenant une destination des oulémas, ajoutant que les écoles de Cheikh El-Houari Benamar et Ibrahim Tazi étaient, avant l’occupation espagnole, des centres de rayonnement scientifique, qui s’est renouvelé avec le libérateur d’Oran de l’occupant espagnol, Mohamed Benothmane El-Kebir en 1792.
Cette conférence-débat, qui a vu la présence de professeurs de plusieurs universités du pays, traite de plusieurs axes abordant, entre autres, «la réalité de la première et seconde libérations de la ville d’Oran à travers les écrits historiques», «le rôle des oulémas et des étudiants dans la libération d’Oran et «les monuments urbains à l’ère ottomane».
Organisée par le Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC) d’Oran avec la collaboration scientifique du laboratoire des études en communication et en information et d’analyse du discours de l’université de Mostaganem, cette rencontre a vu la présence d’autorités locales, d’Imams, de représentants de la société civile et d’étudiants.