L’Aïd Al Adha a été, une seconde fois de suite, célébré sous la canicule, mais surtout avec des mesures sanitaires strictes à cause de la propagation du covid 19. Les visites de familles ont été limitées par les citoyens de la Mekerra qui ont préféré rester chez eux durant ces deux jours de fête et limiter les sorties aux seuls besoins d’achats de produits de premières nécessités tel le pain ou le lait.
L’opération du sacrifice s’est déroulée dans une ambiance de fête pour la majeure partie des habitants de Sidi Bel Abbés. Une ambiance caractérisée par une canicule et un soleil de plomb qui a poussé les chefs de familles à égorger leurs moutons tôt dans la matinée de mardi. Pour d’autres, et faute de savoir égorger leurs bêtes ils ont patienté des heures en attente d’un bienfaiteur égorgeur. D’autres ont suivi la route de l’abattoir municipal et payé aux prix forts allant de 1.500 à 2.500 dinars le tarif de l’abattage exercé souvent par des professionnels qui achèvent leur travail en une quinzaine de minutes, contrairement aux deux heures ou plus pour les pères de famille. En fin de journée du premier jour de l’Aïd, une seconde opération s’impose, celle du dépeçage du mouton. Cette année, la ruée vers les bouchers a beaucoup diminué car les services des bouchers sont chèrement payés (entre 2.000 et 3.000 dinars). Armés de haches, couteaux et scies , c’est un travail en famille qui s’organise pour les uns, les autres ont (et grâce à des publicités sur les réseaux sociaux), acheté des scies électriques affichés entre 5.000 et 7.000 dinars selon la marque et la puissance de l’appareil, ou plus d’un million de centimes pour des scies électriques à batteries rechargeables. Cette nouvelle tendance a vidé carrément les rayons des magasins de quincailleries en un temps record. Au lieu de la corvée qui dure des heures, le dépeçage s’effectue donc en une dizaine de minutes.
M. Bekkar