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LE Pr SANHADJI APPELLE À ACCÉLÉRER LA VACCINATION ET AVERTIT:
«L’immunité collective n’est pas atteinte en Algérie, ce n’est pas vrai»

Stopper la propagation du coronavirus nécessite l’accélération de la vaccination. Un appel pour que la campagne de vaccination prenne sa vitesse de croisière a été lancé par le président de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire, Pr Kamel Sanhadji.

Intervenant, hier, sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, le professeur a affirmé que l’augmentation de la cadence de la vaccination empêchera la mutation du virus et va «contourner la réponse immunitaire ».

Il propose même de vacciner aussi bien en journée que durant la nuit, expliquant que «Il n’y a pas pire que de vacciner à bas bruit». Il «faut prendre de vitesse le virus avec le levier vaccination, pour pouvoir stopper sa propagation et faire en sorte qu’il ne va pas contourner les réponses immunitaires», a-t-il déclaré. Il a souligné le grand intérêt de la vaccination anti-Covid- 19, qui pourra faire face aussi à ses mutants».

L’aspect vaccin c’est le point le plus intéressant et qui est digne d’être maîtrisé par l’homme et peut aussi être à l’origine de stratégie intéressante vis-à-vis même de certains dangers quand le virus varie», a-t-il déclaré.

Évoquant la technologie de l’ARN messager, il l’a qualifiée d’un «saut qualitatif intéressant», permettant, «au cas où il y aura des variants qui échapperont, de se mettre à jour très rapidement en six semaines ».

Le Pr. Sanhadji a évoqué par ailleurs un autre aspect, à savoir l’efficacité des vaccins existants actuellement. Il a affirmé qu’ils sont tous efficaces contre la forme initiale du virus et aussi contre ses différents variants.

Les variants «sont toujours maîtrisables et reconnus par les vaccins», a-t-il déclaré.

Il a ajouté que les modifications «ne sont pas très importantes de façon à ce que les vaccins classiques puissent ne plus avoir prise sur le virus».

Pour ce qui est de l’immunité collective, le Pr. Sanhadji a affirmé qu’elle n’est pas atteinte en Algérie.

«C’est dangereux d’affirmer des choses actuellement par rapport au fait que l’immunité collective était atteinte en Algérie, ce n’est pas vrai», a-til déclaré.

Il a affirmé que pour que ce soit possible, il faut augmenter le nombre d’études siro-épidémiologiques de façon beaucoup plus importante et des «enquêtes doivent être faites sur des niveaux aussi élevés de population pour pouvoir tirer une conclusion et dire qu’une immunité collective était atteinte».

Le responsable, a dans ce cadre, souligné l’impératif d’ouvrir un centre de recherche en vaccinologie pour mieux répondre aux différentes situations de pandémies qui peuvent resurgir.

Il a indiqué que ce centre de recherche en vaccinologie va être «le point focal de ces recherches par rapport à aux zoonoses », et qui va «centraliser toutes les données, tous les prélèvements sur tous les sites, à travers toutes les wilayas».

Le Pr. Sanhadji a mis en avant les efforts visant à empêcher l’infection humaine à partir de virus émanant d’animaux.

Il a annoncé dans ce cadre la mise en place des équipes de recherches qui vont «étudier par anticipation sur le plan fondamental et académique toutes ces zoonoses, tous ces virus animaux qui essaient de franchir la barrière d’espèce pour infecter l’homme et puis déclencher des maladies qui sont plus au moins grave».

Il a dans ce cadre appelé à mettre en place un hôpital qui doit réunir les conditions nécessaires pour lancer les recherches sur les zoonoses.

«Tout ça doit être étudié de façon rationnelle, de façon à ce que ce centre de vaccinologie puisse trouver sa place et qui soit adossé à un hôpital de confinement.

Il faut avoir des structures très confinées, un hôpital complètement fermé, hermétique, dans lequel existe une structure de recherche pour étudier cette pathologie compliquée, complexe et dangereuse», a-t-il déclaré.

Outre la vaccination, le Pr. Sanhadji, a insisté enfin sur l’impératif de continuer à appliquer les mesures barrières pour atteindre «zéro contamination ».

«Les virus peuvent varier et avoir des caractéristiques au cours du temps, soit de par leur contagiosité, de par leur vitesse de propagation, ou de par la nature de la pathologie», a-t-il expliqué.
Samir Hamiche

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