La collecte d’argent est d’autant plus phénoménale ces dernières années que sa destination est très souvent inconnue. Où sont donc versées ces importantes sommes collectées sous différents motifs ? Cette question est, à plus d’un titre, posée à la fois avec assiduité et acuité.
Les réponses n’ont jamais assouvi les interrogations de ceux ou celles là que l’on juge et l’on condamne de vilaine curiosité alors qu’ils ont en fait posé une véritable problématique qui nécessite un traitement de choc.
Comment interpréter le fait que des centaines de personnes se font passer pour des pauvres, quémandant la générosité des hommes et des femmes sans plus donner signe de vie après qu’ils aient accompli avec brio leurs missions en encaissant d’importantes sommes d’argent ?
La ligue des associations active de la wilaya d’Oran tire l’alarme.
En rendant un communiqué, elle qualifie ce fait «d’illégal», interpellant par la même les pouvoirs publics à intervenir pour stopper ce phénomène. «Ce fléau s’est terriblement propagé ces derniers jours dans la wilaya d’Oran», relève-t-on dans ledit communiqué ajoutant que «des personnes n’ayant aucune relation avec les associations ni autorisées s’interposent en confectionnant des boites sur lesquelles sont collées des photos de malades et optent pour les collectes d’argent». La ligue des associations de la wilaya d’Oran, par l’entremise de son président Miloud Messabih, plaide pour «l’ouverture d’enquêtes approfondies sur ces personnes». « Ces investigations, ajoute la même source, sont à ouvrir sur l’identité de ces collecteurs de fonds, leurs accointances et leurs relations». La même source fera savoir que «cette série de mesures à prendre vise à redonner la meilleure image de l’Algérie de manière générale et de la wilaya d’Oran en particulier ».
D’autant plus que la deuxième capitale du pays, explique-t-on, s’apprête à abriter un événement de notoriété internationale, en plus de sa réputation pour être la capitale du tourisme national. S’estimant partie prenante de la société civile, la ligue des associations d’Oran affirme que «ce phénomène, à prendre en compte aussi bien sur le plan sécuritaire que sur le plan administratif, est à éradiquer».
Mohamed Aissaoui