
4e édition de la Conférence africaine des start-up : le Président Tebboune: «Cette Conférence incarne l’esprit d’une Afrique ambitieuse»
Cette manifestation internationale s’est imposée comme un rendez-vous majeur dans les domaines de l’innovation et de l’entrepreneuriat. Elle a confirmé son statut de véritable plateforme contribuant à la construction d’un écosystème technologique compétitif et inclusif.
Anissa Mesdouf
Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que la Conférence africaine des start-up (ASC), dont les travaux se sont ouverts samedi à Alger, traduit l’engagement de l’Algérie à renforcer la coopération continentale fondée sur la durabilité et l’efficacité, notant que cet évènement est devenu un incubateur pour ces entreprises au niveau continental.
Dans une allocution adressée aux participants à la 4e édition de la Conférence africaine des start-up (du 6 au 8 décembre), au Centre international des conférences (CIC) Abdelatif-Rahal, lue en son nom par le Premier ministre, Sifi Ghrieb à l’ouverture des travaux, le président de la République a souligné l’importance de cet évènement continental qui constitue «le plus grand espace rassemblant les jeunes créateurs», et représente «une opportunité renouvelée pour l’échange d’expertises et la promotion de l’entrepreneuriat en Afrique». Il a ajouté que le thème de la Conférence: «Pour l’émergence de champions africains», «est un message clair sur le potentiel de nos jeunes qui transforment les défis en opportunités et les ambitions en une réalité économique, basée sur la connaissance et l’innovation».
Cette Conférence incarne «l’esprit d’une Afrique ambitieuse» et vise également à «renforcer la souveraineté technologique du continent», a ajouté le président de la République, mettant en avant la participation record à cette édition qui «reflète l’importance de la Conférence aux niveaux continental et international», avec la présence de plus de 40 délégations ministérielles outre 200 investisseurs et 150 innovateurs.
C’est le Premier ministre, M. Sifi Ghrieb, qui a présidé l’ouverture des travaux de cette quatrième édition de la Conférence africaine des start-up, organisée sous le haut patronage du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence de membres du gouvernement, de l’ambassadrice Selma Malika Haddadi, vice-présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), de représentants d’institutions et organismes nationaux et internationaux, ainsi que de membres du corps diplomatique accrédité en Algérie, de ministres et de représentants du secteur de l’innovation et des start-up du continent. L’événement qui s’étalera sur trois jours, est organisé par le ministère de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises et l’accélérateur public «Algeria Venture» sous le thème «Pour l’émergence de champions africains», et réunit plus de 25.000 participants, 35 délégations ministérielles, quelque 200 exposants d’Afrique et d’ailleurs, plus de 300 experts internationaux.
Depuis la première édition de la conférence lancée à l’initiative de l’Algérie, cette manifestation internationale s’est imposée comme un rendez-vous majeur dans les domaines de l’innovation et de l’entrepreneuriat. Elle a confirmé son statut de véritable plateforme contribuant à la construction d’un écosystème technologique compétitif et inclusif.
Cette nouvelle édition se distingue par le choix du Rwanda comme invité d’honneur, eu égard aux progrès notables réalisés par ce pays en matière d’innovation. Outre le sommet ministériel, la conférence mettra en lumière les succès des champions africains ayant réussi à bâtir des entreprises générant des chiffres d’affaires importants et contribuant au développement de l’économie réelle dans les pays africains.
De plus, au cours des trois jours de l’événement, plusieurs activités parallèles et sessions spécialisées seront organisées autour de la recherche, de l’innovation, de la création de contenu, de la fintech et de l’intelligence artificielle, ainsi qu’une exposition mettant en valeur les capacités des jeunes africains dans le domaine de l’innovation. La troisième édition de la conférence, tenue à Alger fin 2024, s’était conclue par l’adoption de «la Déclaration ministérielle d’Alger sur le développement des startups et de l’intelligence artificielle en Afrique», par laquelle les ministres africains responsables des start-up ont appelé à l’adoption d’une politique continentale unifiée en matière d’intelligence artificielle, de manière à renforcer la coopération africaine tout en instaurant un cadre réglementaire adéquat.
Pour sa part, l’ambassadrice Selma Malika Haddadi, vice-présidente de la Commission de l’Union africaine, a souligné dans un discours qu’elle a prononcé, en tant que représentante de l’Union africaine, que «nous sommes ici parce que nous savons que nous portons la responsabilité de catalyser les possibilités en entreprises, la créativité en sociétés, et les solutions locales en champions continentaux». Mme Haddadi a également mis en évidence que le potentiel dont peut s’enorgueillir l’Afrique en matière de compétences «ne peut rien construire» à lui seul. Elle affirme à juste titre que «des idées sans écosystèmes restent des idées». Et d’ajouter : «Le talent sans capital reste dormant, et l’ambition sans infrastructures conduit à la frustration».



