Le cordon de la confiance est rompu
Le gouvernement Sanchez continue de narguer l’Algérie, s’essayant à de multiples provocations qui n’honorent en rien le pays dont il a la charge de diriger la destinée. Jamais un gouvernement espagnol n’est descendu aussi bas dans la non défense des intérêts de l’Espagne. Sanchez semble plus se servir de son poste que servir son pays. Sa proximité avec le roi du Maroc et la hrira qu’ils ont partagée il y a quelques semaines dans le palais royal était sûrement saupoudrée de quelques hrouz dont sont grands spécialistes nos voisins de l’Ouest.
Mais pour parler plus sérieusement, l’Espagne doit revoir sa manière de s’adresser et de se comporter avec l’Algérie et ses dirigeants. La sortie médiatique du ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, commentant les déclarations faites aux journalistes algériens du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, déclarant « je ne vais pas alimenter des polémiques stériles mais l’Espagne a pris une décision souveraine dans le cadre du droit international et il n’y a rien d’autre à ajouter », était une sortie des plus déplacée, et c’est ce que n’a pas manqué de le rappeler l’Envoyé spécial au ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger , Amar Belani, qui a qualifié ces propos du responsable espagnol de « désobligeants », « inacceptables » estimant que « le ministre espagnol devra en assumer les conséquences».
Ce mercredi encore, le gouvernement Sanchez continue dans la provocation. Sa ministre de l’énergie se contente d’un message électronique donc un tweet ou un email pour informer son homologue algérien, sans prendre la peine de l’appeler, de la décision de l’Espagne d’autoriser le fonctionnement, en flux inverse, du Gazoduc Maghreb Europe (GME). Autrement dit, l’Espagne a décidé d’alimenter le Maroc en gaz, alors que l’Algérie avait sanctionné le pays du Makhzen en lui coupant les vannes après ses égarements répétés. Mais cette fois la réponse de l’Algérie a été ferme et forte, puisque le département du ministre Arkab a averti les Espagnols que tout acheminement de «quantités de gaz naturel algérien livrées à l’Espagne, dont la destination n’est autre que celle prévue dans les contrats, sera considéré comme un manquement aux engagements contractuels, et par conséquent, pourrait aboutir à la rupture du contrat liant la Sonatrach à ses clients espagnols». Le gouvernement Sanchez, se rendant compte de sa bévue, a vite fait de corriger son attitude. Sa ministre de la Transition écologique s’est fendue d’ une autre déclaration où elle a juré tous ses dieux qu’ «en aucun cas le gaz acquis par le Maroc ne sera d’origine algérienne».
Mais peut-on faire confiance à ce gouvernement espagnol? Tout dans son comportement indique le contraire. Et l’Algérie doit remettre chaque chose à sa place et en finir avec ce gouvernement Sanchez qui n’a aucun sens de l’honneur des engagements des États et qui s’est permis trop de choses avec notre pays. Donc la confiance à bel et bien été trahie et c’est l’Espagne qui doit savoir qu’elle a tout à perdre à cause de l’arrogance et la légèreté de son gouvernement.
Par Abdelmadjid Blidi