JM Oran-2022/ Tlemcen:
Une région et une histoire prolifique à (re) découvrir
Tlemcen, ancienne capitale des Zianides, conserve à ce jour un patrimoine historique exceptionnel comptant des monuments somptueux remontant à diverses périodes historiques.
C’est l’une des villes du pays les plus attractives pour le tourisme culturel et cultuel, et une «virée» des touristes est plus que recommandée pour découvrir tous les trésors. Qualifié par les historiens et archéologues et auteurs de «perle du Maghreb», de «Grenade d’Afrique», la cité des Zianides compte des sites et monuments historiques d’une beauté imparable, attirant aussi bien les touristes nationaux qu’étrangers. Ce legs patrimonial lui confère le cachet d’une destination touristique incontournable. Parmi les trésors de l’art musulman que compte Tlemcen, figurent la grande mosquée, située au centre-ville, véritable joyau architectural édifié au 11ème siècle par les Almoravides et repris ensuite par les Zianides qui ont construit son minaret. Elle est considérée, au côté de Djamâa Sidi Bellahcene Ettenessi (13ème siècle), de la mosquée de Sidi Boumédiene (11ème siécle) et la mosquée de Sidi Haloui, parmi les plus importants édifices cultuels encore debout et témoins de l’âge d’or de la ville de Tlemcen. Ces mosquées, notamment la grande mosquée et Djamâa Sidi Bellahcene, disposent de «Mihrab» très finement décorés, uniques en leur genre. Tlemcen compte également de nombreux sanctuaires et mausolées abritant les sépultures d’ érudits ayant marqué leur époque, à l’exemple de Sidi Yacoub, Sidi Boumediene, considéré comme étant le saint patron de la ville ou encore Sidi Daoudi, le premier savant musulman à expliquer «Sahih El Boukhari», ainsi que Sidi Brahim, Sidi Ahfif, Lalla Setti et autres érudits et hommes saints ayant vécu à Tlemcen. Ce potentiel religieux fait justement l’objet d’un circuit touristique élaboré par le secteur de la culture au profit des invités de l’Algérie qui prendront part aux Jeux méditerranéens, prévus à Oran à compter de ce 25 juin, selon le directeur du secteur, Amine Boudefl. Les visiteurs et touristes qu’ils soient nationaux ou étrangers auront l’occasion de revisiter l’histoire spirituelle de la ville de Tlemcen. Ce programme touristique permettra la découverte de monuments archéologiques et naturels de Tlemcen tels que les ruines de Mansourah, les grottes féériques de Aïn Beni Add, l’une des merveilles naturelles les plus importantes en Algérie et dans le monde, en plus du plateau de Lalla Setti, surplombant la ville de Tlemcen, d’une beauté exceptionnelle mise en valeur par la forêt récréative «le petit perdreau», véritable havre de paix pour les familles tlemceniennes.
Un programme varié pour les délégations des JM
Dans la perspective des Jeux Méditerranéens d’Oran, la direction de la culture de Tlemcen a élaboré un programme d’animation comportant des soirées musicales andalouses dont la région est réputée par ses maitres à l’instar de Larbi Bensari et son fils Redouane, Abdelkrim Dali, Cheikha Tetma et autres chantres ayant excellé dans cet art. Des expositions diverses d’artisanat, de peinture, de photographies seront également abrités par les établissements culturels de Tlemcen tels que le palais de la culture, le centre d’études andalouses, le palais d’El Mechouar, devenus, depuis la manifestation «Tlemcen 2011, capitale de la culture islamique», de véritables centres de rayonnement culturel et artistique et également des destinations très prisées par les touristes. A ces sites, s’ajoutent les magnifiques espaces dont disposent la ville à l’instar de la place centrale de la ville, l’esplanade du site historique «Grand bassin», l’Esplanade de Lalla Setti et celle d’El Mechouar. Ces lieux abriteront des spectacles artistiques de rue, tels que la danse, le théâtre, le conte ainsi que des espaces réservés aux livres et à la lecture, indique le même responsable. Un autre circuit a été également réservé aux lieux emblématiques où certains écrivains ont débuté leur carrière littéraire, à l’exemple du défunt Mohamed Dib, qui a fait ses premiers pas au café «Romana», un vieux foundouk, sis à Tlemcen. Le visiteur sera également convié à visiter des lieux cités par l’auteur de la trilogie «l’incendie», «le tisserand» et «la grande maison», comme le village historique de Béni Boubléne, Dar Sbitar et autres lieux. Tlemcen de par son patrimoine matériel et immatériel invite son visiteur à un voyage dans le temps pour revivre des siècles entiers prolifiques en sciences, en théologie, en artisanat, en décoration, en art culinaire et en coutumes ancestrales. Un passé qui confirme bel et bien sa désignation comme «la perle du Maghreb».