L’Algérie s’approche à hauteur de 95% de l’objectif fixé depuis le début de l’année en cours qui consiste à exporter 7 milliards de dollars de produits hors hydrocarbures. Par rapport aux années précédentes, le pays a enregistré une performance sans précédent en termes d’exportations en dehors du gaz et du pétrole.
Le bilan d’exportations de 7 milliards de dollars de produits outre le secteur de l’énergie a été fourni, hier, par le président de l’Association nationale des exportateurs algériens (Anexal), Ali Bey Nasri. Intervenant sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, le président de l’Anexal a affirmé que l’Algérie est très proche de son objectif de 7 milliards de dollars de produits hors hydrocarbures. «En termes d’exportation hors hydrocarbures, nous sommes sur une bonne trajectoire ; l’Algérie s’approche de 95% de l’objectif fixé en début de l’année 2022, qui est de 7 milliards de dollars», a-t-il déclaré.
Plus précis, Ali Bey Nasri a affirmé que l’Algérie s’approchera vers la fin de l’année en cours du chiffre de 6 milliards 700 millions de dollars d’exportation hors hydrocarbures, soulignant que le pays enregistrera un excédent de la balance commerciale.
«Vers la fin de 2022, nous atteindrons les 6 milliards 700 millions de dollars d’exportation hors hydrocarbures », a-t-il déclaré. Et d’ajouter : «la balance commerciale enregistrera un excédent important par rapport à l’année dernière, si l’on ajoute les 50 milliards de dollars d’exportation pétrolière».
Ali Bey Nasri a indiqué dans ce sillage que les exportations peuvent être portées davantage à la hausse grâce à plusieurs démarches dont le développement de la logistique et l’augmentation des capacités des ports du pays. «Il est urgent de travailler sur la logistique, à savoir la dimension exportatrice des ports», a-t-il plaidé, appelant également à «engager des réformes réglementaires». Pour illustrer ses propos quant à l’impératif de lancer des réformes du volet réglementaire, l’intervenant a donné l’exemple des exportations du ciment. «Nous exportons actuellement un demi produit, qui est le clinker. Si le règlement permettait aux cimentiers d’installer des broyeurs à l’extérieur, nous aurions 25% de valeur ajoutée », explique-t-il, en affirmant que cette mesure peut aussi préserver les réserves de change.
Il convient de rappeler que le sous-directeur du suivi et de la promotion des exportations au ministère du Commerce et de la Promotion des Exportations, Abdelatif El Houari, avait fait savoir que la valeur des exportations algériennes de produits hors hydrocarbures durant les quatre premiers mois de l’année en cours est de 2,2 milliards de dollars. Intervenant le 17 juin dernier, sur les ondes de la chaîne Une de la Radio nationale, le même responsable a affirmé qu’avec ce résultat, l’Algérie a réalisé 40% de ses objectifs tracés, à savoir atteindre 7 milliards de dollars d’exportation hors hydrocarbures en 2022. «Les exportations algériennes hors hydrocarbures durant les quatre premiers mois de l’année en cours ont augmenté de 82% par rapport à la même période l’an dernier, atteignant 2,2 milliards de dollars malgré l’interdiction d’exporter certains produits», a-t-il déclaré. M. Abdelatif El Houari a mis en avant la détermination de l’Etat à accroître les échanges intra-arabes et africains, notamment à la lumière de l’entrée en vigueur de l’accord de libre-échange du continent africain début juillet prochain.
Le marché africain est considéré comme un marché prometteur en raison des courtes distances, a affirmé le même responsable. «Au cours des six mois de 2021, un total de 300 millions de dollars de produits algériens a été exporté, dont 150 millions de dollars à destination des pays de l’Afrique de l’Ouest, notamment les pays frontaliers voisins, et ce, suite à la décision de réouverture des frontières prises par les hautes autorités du pays», a-t-il noté.
Mohand.S