«13 villas seront démolies», a-t-on appris auprès des services municipaux de la ville côtière de Bousfer. La cause, ces « somptueuses » habitations sont construites en transgression, de bout en bout, de la réglementation en vigueur, en plus d’être bâties sur des terrains appartenant au domaine public. Leurs propriétaires viennent d’être destinataires des arrêtés de démolition leur ayant été transmis par les services de la gendarmerie nationale.
Cette décision a été prise suite à la situation «opaque » qui a marqué ces constructions, notamment en ce qui a trait à leur aspect juridique.
Avant de passer à l’acte, les services municipaux ont égrené tous les documents devant servir de pièces attestant que ces luxueuses habitations sont conformes à la réglementation.
Les mêmes services sont tombés sur tout à fait le contraire.
Lesdites habitations ont été bâties en transgressions totale de la réglementation, en plus du fait que les terrains d’assiettes les abritant ont été squattés.
Aussi, les propriétaires ont été mis en demeure émanant des services municipaux les sommant de surseoir à l’extension de ces habitations.
Au lieu de se soumettre à la réglementation, ces mêmes propriétaires ont tourné le dos à l’administration tout en poursuivant leurs chantiers alors que les responsables locaux, notamment des élus locaux, ont brillé par leur silence, faisant, eux aussi, fie de cette histoire ayant amoché l’esthétique de cette ville, sachant que lesdites constructions ont été construites à l’entrée de la cité, très précisément à Hai Ibn Sina.
Il aura donc fallu attendre la wilaya d’Oran qui a, par le truchement du secrétaire général, décide de passer à l’action, la démolition systématique et sans trop attendre de ces 13 villas illicites érigées sur le terrain relevant du domaine de l’Office de Promotion et de Gestion Immobilière, l’OPGI.
Toutes ces constatations ont été rapportées dans le document accompagnant la décision de démolition, en plus des mises en demeure collectives adressées aux squatteurs susceptibles de faire l’objet de poursuites judiciaires à la moindre tentative de résistance ou encore ceux traînant le pas quant à l’évacuation des lieux.
Par la même, le rapport fait état de la léthargie observée par les ex responsables locaux, dont des élus.
S’agirait-il d’une quelconque connivence qui a été orchestrée avec ces squatteurs qui ont outrepassé toute la «logique » en bâtissant illicitement des villas, alors que ce genre de construction est préalablement soumis à des permis municipaux décidant de la suite à donner à la demande de construction? «La construction desdites villas n’a pas été autorisée », a-t-on indiqué.
«Elle n’a pas non plus été empêchée par la commune», a-t-on ajouté.
Toute la problématique réside à ce niveau.
Yacine Redjami