L’industrie automobile n’est pas uniquement la production de véhicules, mais un monde d’intégration locale, une pépinière d’entreprises et de postes d’emploi mais surtout de transfert technologique.
Plusieurs pays dans le passé ont suivi ce chemin pour avoir une véritable technologie dans l’industrie de l’automobile. Mais cela nécessite du temps et un plan efficace à court et moyen termes qui doit être exécutée pour arriver aux objectifs tracés. Une usine de véhicules n’est pas uniquement un site de production mais tout un environnement économique et social avec plusieurs sous traitants tout au tour qui contribueront à la création de poste d’emploi et l’épanouissement de toute une région.
Les pouvoirs publics portent un grand espoir sur la future usine Fiat à Oran pour atteindre cet objectif. Les déclarations hier de la délégation du ministère de l’industrie qui a visité l’usine á Oran a démontré que les pouvoirs publics axent sur la sous traitance locale, le transfert de technologie pour atteindre l’objectif principale qui est la première voiture fabriquée localement pour oublier ce qui s’est passé dans les années précédentes. Dans ce cadre, les représentants de Fiat ont déjà entamé un travail pour cibler et accompagner les sous-traitants locaux. Un travail est également en cours avec les fournisseurs locaux pour augmenter le taux d’intégration et arriver à un taux de 40 % qui ouvrira la porte aux exportations. Une trentaine de marchés seront signés avec des partenaires locaux dans différents volets comme les câbles, la planche de bord et les pneus pour cette future usine qui va employer en 2026 pas moins de 2.000 employés.
La délégation était composée notamment des cadres du ministère de l’industrie. Ahmed Zaid Salam conseiller du ministre de l’industrie et de la production pharmaceutique a insisté sur l’importance de la sous traitance locale avec notamment un programme en cours pour l’accompagnement par Fiat des Pme et Pmi activant dans la sous traitance. Le projet de Fiat en Algérie vise également un transfert de technologie, selon les explication de l’ambassadeur de l’Algérie en Italie, Abdelkarim Touahria. Quatre modèles seront assemblées dans l’usine d’Oran et les prix annoncés devront baisser avec la rentrée en service de l’usine vu plusieurs critères économiques selon l’ambassadeur, comme la main d’œuvre locale et la sous traitance.
Signalons que la future usine s’entend dans un premier temps sur une superficie de 40 hectares, avec la réalisation de deux ateliers, le premier pour la logistique et le deuxième pour l’assemblage. Les travaux ont dépassé les 85% pour le premier bâtiment , le deuxième est à près de 30%. Les travaux de viabilisation ont été entamés selon le wali d’Oran Said Saayoud qui a rappelé que les pouvoir publics ont mobilisé tous les moyens financier nécessaires pour raccorder l’usine aux réseaux divers.
Au démarrage, la marque Fiat sera présente dans 28 wilayas avec 30 points de vente et d’après vente, 360 vendeurs et 1200 collaborateurs seront mobilisés dans la partie après vente. Un objectif de 40 points de vente a été fixé d’ici la fin de l’année en cours. Ce qui est sûr c’est que le constructeur Italien a toute la confiance des pouvoirs publics. La seule réalité maintenant c’est le terrain. Seul le temps nous dira si le rêve sera exaucé, pour voir enfin en 2026,un véhicule Fiat made in Algeria, avec un pare-brise, tôlerie, pneus et pare choc fabriqués en Algérie. Tout cela monté et assemblé par des ouvriers algériens pour ensuite voir les véhicules s’exporter via le port d’oran vers d’autres régions du monde.
Fethi Mohamed