L’Algérie lancera en octobre prochain le troisième recensement général de l’agriculture. Cette décision, saluée par les professionnels du secteur, permettra d’attirer les investisseurs notamment les investisseurs étrangers.
C’est ce qu’a affirmé, hier, le Directeur général du Bureau National d’Études pour le Développement Rural (Bneder), Khaled Ben Mohamed, lors de son intervention sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale. Il a indiqué que les textes de lois ont été publiés et permettent désormais aux investisseurs étrangers de créer des entreprises de droit algérien et d’accéder à des terres agricoles dans le cadre de la mise en valeur. Il a précisé que les étrangers peuvent investir dans le domaine agricole à travers les appels à projets lancés par l’Office de Développement de l’Agriculture industrielle en terres Sahariennes (ODAS) ou par l’Office national des terres agricoles (ONTA) et pourront mettre en exécution les projets acceptés.
M. Ben Mohamed a affirmé dans ce cadre que la vision ayant l’objectif de développer le secteur concerne dans un premier temps les cultures stratégiques vu les tensions en termes de contraintes de production liées aux changements climatiques avec la baisse des précipitations et les tensions au niveau international. « Nous vivons un retour des séquences de sécheresse qui ressemble à celles survenues à partir de l’année 1993 jusqu’à 2001 », a-t-il déploré. Le même responsable a indiqué dans ce cadre qu’il faut faire preuve d’adaptation aux contraintes qui touchent l’agriculture dont les conflits et les changements climatiques qui ont des répercussions non seulement sur les marchés mais aussi sur la vie sociale des exploitants et leur capacité à se recapitaliser.
Il a précisé que le troisième recensement général de l’agriculture permet au secteur d’avoir une visibilité sur la structure agraire, rappelant que le dernier recensement remonte à 21 ans. « En 2001, plus de 70% des exploitations agricoles avaient une superficie inférieure à 5 hectares. Depuis, l’ensemble des textes et l’orientation politique tendent à éviter l’émiettement du foncier agricole. Aujourd’hui, la tendance est tournée vers l’investissement et la transformation agricole », a-t-il déclaré. Le DG de Bneder a affirmé que le prochain recensement permettra de répondre à plusieurs questions qui concernent l’activité agricole sur l’ensemble du territoire national. «Quelle est la répartition spatiale de nos productions ? Quelles sont les répartitions des classes des superficies ? Quels effectifs des animaux d’élevage et les informations sur l’emploi ? Sont autant de questions auxquelles le prochain recensement apportera des réponses », a affirmé M. Ben Mohamed.
Il a précisé que le recensement qui concerne toutes les cultures agricoles sera une occasion pour renseigner sur les changements en termes de pratiques agricoles et les types d’exploitations. « Le questionnaire qui sera élaboré et la mouture initiale qui est en réflexion concernent toutes les productions », a-t-il ajouté.
Mohand S