Selon Mr Hassan Boualem, Pdt de l’association des irrigants de la wilaya d’Oran, le nouveau système d’irrigation, dit « irrigation intelligente », actuellement au stade de l’expérimentation, et qui sera opérationnel dès 2025, constitue une solution idoine pour une performance optimale du secteur agricole dans la wilaya d’Oran.
De conception à 100% algérienne, le nouveau système d’irrigation élaboré par le Dr Kechar Bouabdellah, professeur à l’université USTO 1, consiste, explique notre interlocuteur, en un appareil électronique à implanter en terre et qui permet de calculer le taux d’humidité et de quantifier la quantité d’eau nécessaire dans l’irrigation au goutte à goutte. Ainsi, grâce à ce nouveau système, il sera évité l’usage abusif de l’eau dans l’irrigation. L’intérêt de ce nouveau système, élaboré avec la société Intel-Irris, outre le gain de temps et la rationalisation de l’eau, il intervient également dans la détention des maladies des plantes et la prévention. Selon Mr Hassan Boualem, une journée d’étude technique de deux journées a été consacrée pour l’explication aux concernés du secteur agricole des principes de ce nouveau système et par-delà, des avantages de l’irrigation intelligente, comme alternative à l’actuelle principe d’irrigation, qui a montré ses limites. Notre interlocuteur, agriculteur de son état dans la commune de Bousfer, confie qu’il revient désormais aux agriculteurs de s’adapter aux nouvelles technologies et aux nouveaux principes d’irrigation, d’une part en raison de la raréfaction de l’eau et de l’autre, afin de mettre fin à l’anarchie et au gaspillage qui prévalent dans nombres d’Exploitations agricoles collectives ou individuelles (EAC et EAI).
Avant la généralisation de ce système d’irrigation dite intelligente à l’échelle de la wilaya, un programme intitulé « programme pilote d’irrigation Fellaoucen », concernera près de 1000 hectares destinés aux arbres fruitiers, dans les EAC « Si Tarek » (450 Ha) à Bousfer et « Benamar Boubekeur » (450 ha) d’El Ançor, après extension, à partir de la STEP de Cap Falcon, spécialisée dans le traitement et l’épuration des eaux usées destinées à l’irrigation au goutte à goutte des zones agricoles.
Il y a lieu de noter que, la surface agricole utile au niveau de la daïra d’Aïn El Türck est de l’ordre de 4230 hectares, dont 800 pour la seule commune du chef-lieu, représentant un total de 61 EAC, 274 EAI et 122 fermes privées. Quant aux terres irriguées par la STEP, elles représentent seulement 42% des surfaces utiles. Celles irriguées des puits et sources, elles ne dépassent pas les 30 hectares, confie notre interlocuteur qui tient à tirer la sonnette d’alarme en raison des périodes de sécheresse qui sévissent dans la région.
Karim Bennacef
