Après les formules « Résidence » et la « location à la cubaine », c’est-à-dire chez le particulier qui offre une chambre ou un espace au sein même de son domicile, un nouveau concept dit « dortoir » a vu le jour à Aïn El Türck, cet été.
Le concept, mis à jour par un particulier à Trouville et qui se rapproche plus du principe de l’auberge de jeunes ou de la pension familiale, consiste, comme l’indique son appellation de « dortoir », en une vaste salle commune composée de plusieurs lits que devront se partager les locataires issus d’un même groupe ou de groupes différents.
Les espaces sanitaires et l’espace cuisine étant collectifs, le client paiera le lit dans lequel sont compris les prestations, dont la Wifi.
Via cette ingénieuse idée, le concepteur de la formule qui se situe entre l’auberge de jeunes et la pension familiale avec cette différence que le petit déjeuner n’est pas inclus dans la prestation locative, a adapté sa recette en fonction des bourses moyennes qui ne peuvent prétendre à une « location à la cubaine » tarifée autour de 6000 à 8000 Da la nuitée, ni à l’hébergement dans une résidence, dont la tarification par nuitée excède les 12.000 Da.
Avec des tarifs largement en dessous de ceux habituellement pratiqués sous d’autres formules, cela semble attirer et intéresser de plus en plus de jeunes avides de séjours en bord de mer, mais généralement peu désirables chez les familles locatrices, soit à cause de leur désinvolture ou pour ce qu’ils peuvent être comme source de nuisances.
Il est vrai qu’eu égard à l’inexistence de camps de toile ou de campings familiaux dans la région d’Aïn El Türck, la prestation offerte par ce prestataire peut être profitable à plus d’un titre pour une frange de la population juvénile aux ressources limitées.
Il faudra attendre maintenant les résultats de cette expérience pour voir si elle mérite d’être reconduite et généralisée, même si de prime abord elle semble financièrement profitable à son concepteur, qui n’a pas manqué d’audace pour mettre à exécution une telle idée.
Ce serait aussi, un moyen efficace de faire baisser les tarifs outrageusement pratiqués jusque-là qui privent des milliers de familles de locations d’été devenues inaccessibles.
Cela dit, peut-être que l’appellation « dortoir » est peu appropriée et qu’il va falloir en trouver une autre plus adaptée.
Karim Bennacef