Le président Tebboune n’est pas allé par quatre chemins et affirmé que «la non application des engagements de l’Etat ont un grand impact sur nos concitoyens».
Le premier Conseil des ministres après le changement à la tête du gouvernement, avec l’arrivée de Nadir Larbaoui en remplacement de Aïmen Benabderrahmane a mis en exergue aux yeux du citoyen, une volonté présidentielle de rebooster l’action de l’exécutif. L’impératif de mettre en œuvre les «décisions du Conseil des ministres, qui n’ont pas été concrétisées ou accusant un retard dans leur mise en œuvre», a été soulignée par le chef de l’Etat, qui n’a pas manqué d’instruire le gouvernement à l’effet d’ «accélérer la mise en œuvre des décisions du Conseil des ministres, qui n’ont pas été concrétisées ou accusant un retard dans leur mise en œuvre», note le communiqué du Conseil des ministres.
Le président Tebboune n’est pas allé par quatre chemins et affirmé que «la non application des engagements de l’Etat ont un grand impact sur nos concitoyens». Il a, de ce fait, incité les membres du Gouvernement à «éviter de donner des promesses exagérées et loin des engagements envers le peuple algérien», et à «maintenir le soutien aux classes vulnérables et moyennes au centre des préoccupations du Gouvernement à travers la préservation du pouvoir d’achat et en plaçant les programmes de logement, toutes formules confondues, parmi les priorités afin de préserver la dignité des citoyens et de faciliter leur vie».
On retiendra également dans le communiqué de la présidence de la République l’injonction de Abdelmadjid Tebboune aux ministres de «faire montre de vigilance en ce qui concerne la dilapidation des deniers publics et la consommation des budgets supplémentaires non inscrites aux programmes définis, au moment où des parties de ces programmes sont en attente d’exécution».
Le président de la République a, par ailleurs, relevé la nécessité «d’intensifier la consultation entre les membres du Gouvernement sur les décisions ayant un impact sur les équilibres macro-financiers de l’Etat». Il soulignera dans le même sens «l’importance de consacrer davantage la valeur du travail avec la préservation des métiers et de l’artisanat, créateurs de richesse et d’emplois ». Cela tout en haussant «la cadence de réalisation des programmes et d’engagements restants, notamment dans les secteurs de l’Education nationale et de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises».
Cela étant, le Conseil des ministre a abordé d’importantes questions relevant du développement, notamment l’épuration des eaux usées qui doit être revue à la hausse, à suivre l’instruction du président de la République. Pour le chef de l’Etat, il faut aboutir à l’objectif «d’exploiter 60% du volume produit». Le ministre de l’Hydraulique se doit donc de préparer, dans un délai de trois mois au plus tard, un exposé sur l’état final de ces stations, celles-ci «étant un besoin vital».
Toujours dans l’optique du développement, cette fois, celui du rail, le Conseil des ministres a approuvé le marché de réalisation de la voie ferrée Tindouf-Béchar, avec le lancement immédiat des travaux. L’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (ANESRIF), la société nationale COSIDER et l’entreprise chinoise CRCC seront comptables de la réalisation de cet important projet structurant. Le Président de la République a insisté sur «la réduction des délais de réalisation du projet, tout en parachevant le reste des projets de voie ferrée afin de poursuivre le renforcement de notre économie nationale», précise le communiqué.
Outre l’approbation du projet de loi portant règlement budgétaire de l’exercice 2021, le Conseil des ministre a abordé le dossier de la numérisation. A ce propos, le président de la République a salué «la vision claire relative à l’orientation numérique de l’Algérie» et rappelé que «le principal objectif du projet de numérisation de grande envergure est d’éliminer la bureaucratie entravant les projets, d’adopter la transparence dans la gestion de la chose publique et de minutieusement définir les besoins du pays dans l’ensemble des secteurs». Le Conseil des ministres a également approuvé le projet de création d»’un Data Center par l’entreprise chinoise +Huawei+».
Enfin, le Conseil des ministre a adopté le projet de loi portant mesures particulières pour l’obtention de la pension alimentaire, conclut le communiqué.
Yahia Bourit