L’Algérie au Conseil de sécurité : une nouvelle opportunité pour réaffirmer les principes de sa diplomatie
L’Algérie a fait son entrée mardi au Conseil de sécurité en tant que membre non-permanent de cet organe central des Nations unies où elle se verra accorder une nouvelle opportunité pour réaffirmer les principes directeurs de sa politique extérieure et veillera, sous la conduite du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, à « porter la voix des pays arabes et africains ».
Au cours de son mandat pour la période 2024-2025, l’Algérie contribuera ainsi au sein du Conseil de sécurité à l’unification de la voix de l’Afrique pour un meilleur plaidoyer en faveur des questions prioritaires du continent et de ses aspirations légitimes.
Il s’agit là de l’une des principales priorités du pays élu à ce poste, pour la quatrième fois de son histoire.
Le président Tebboune a affirmé l’engagement de l’Algérie à « œuvrer sans relâche pour faire entendre la voix du continent et ses revendications légitimes et réparer l’injustice historique qu’il a subie », et ce au cours de la réunion du Comité des 10 de l’Union africaine (UA), chargé du dossier de la réforme du Conseil de sécurité, tenue en février dernier à Addis-Abeba.
Ce même sujet a été aussi évoqué par le président de la République lors de son message adressé en juin dernier au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, juste après l’élection de l’Algérie en tant que membre non-permanent du Conseil de sécurité, au cours duquel il a défini les grandes lignes des principales priorités de l’Algérie au sein de cet organe, reposant sur les principes suprêmes de sa politique extérieure.
A cet égard, le Président Tebboune a souligné que « l’Algérie veillera également à porter la voix des pays arabes et africains et à assurer la défense des intérêts stratégiques communs sur les différentes questions relevant des compétences du Conseil de sécurité, notamment la question palestinienne ».
Préserver la paix et la sécurité internationales
L’Algérie réaffirmera à New York son engagement en faveur de la paix, en faisant prévaloir le dialogue, le règlement pacifique des crises et le principe de non-ingérence dans les affaires internes des pays, en vue de poursuivre sa démarche vers la préservation de la paix et de la sécurité internationales, le soutien à la coopération internationale et le renforcement du rôle de l’ONU afin de l’amener à assumer ses responsabilités envers les peuples palestinien et sahraoui.
Dans ce contexte, le président Tebboune a, dans son message à M. Guterres, souligné que l’élection de l’Algérie en qualité de membre non-permanent au Conseil de sécurité, « confère à notre pays une responsabilité particulière consistant à participer au processus de prise de décision visant à renforcer la paix et la sécurité internationales ».
En sa qualité de coordinateur de l’UA en matière de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, l’Algérie « continuera à partager sa longue expérience attestée et reconnue dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent.
Une expérience qui constituera une partie intégrante de l’action de l’Algérie au sein du Conseil de sécurité dans l’objectif de contribuer aux efforts déployés dans ce domaine et de renforcer la coopération et la coordination », est-il écrit dans le message.
Le président de la République a aussi insisté sur ce sujet au cours de son allocution lors des travaux de la 78e session de l’Assemblée générale (AG) de l’ONU, en assurant que l’Algérie, porteuse des espoirs des peuples africains et arabes, « assumera ses responsabilités en tant que partenaire fiable, en proposant des idées et des initiatives visant à renforcer le rôle de l’action multilatérale dans la préservation de la paix et de la sécurité internationales.
Parmi aussi les principales priorités de l’Algérie au sein du Conseil de sécurité figure la question de la réforme de ce Conseil, un processus jugé indispensable pour établir un système international plus représentatif, juste et équilibré.
Le contexte international actuel, marqué par des crises multiples et des changements géopolitiques, ainsi que les menaces multidimensionnelles et multiformes auxquelles le continent africain est confronté, comme le terrorisme, les guerres, les changements climatiques et les crises sanitaire, énergétique et alimentaire, soulignent l’importance de cette réforme.
A ce propos, le président Tebboune a déclaré, devant l’AG de l’ONU, que l’accélération des négociations concernant la réforme du Conseil de sécurité devrait être « une priorité pour la communauté internationale ».
Dans sa nouvelle mission de membre non-permanent du Conseil de sécurité l’Algérie « réussira, sans l’ombre d’un doute, à la faveur de sa vision et de ses principes fondamentaux, à contribuer efficacement et activement, en accord avec tous les Etats membres du Conseil, au renforcement et à la promotion de la paix et de la sécurité internationales », tels sont aussi les propos du Président Tebboune.
Le 6 juin 2023, 184 pays sur les 193 votants (95% des voix) ont voté +OUI+ en faveur de l’Algérie pour qu’elle jouisse de la qualité de membre non-permanent au sein du Conseil de sécurité de l’ONU.
Et le 2 janvier 2024, l’Algérie a entamé ce mandat aux côtés des autres membres non-permanents qui sont la Sierra Leone, la Corée du Sud, Guyana et la Slovénie.
Une cérémonie officielle a été organisée à cette occasion en présence des représentants permanents des cinq pays entrants au Conseil.
Prenant la parole lors de la cérémonie, le Représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, l’Ambassadeur Amar Bendjama a réaffirmé « l’engagement indéfectible de la diplomatie algérienne, sur les instructions du président de la République, à contribuer activement à la promotion des valeurs de paix et des vertus du dialogue afin de surmonter les différends et de renforcer la coopération internationale ».