Sommet du G77+Chine : les principes de «la Charte d’Alger» en vedette
Le document final a rappelé la première réunion ministérielle du groupe, tenue à Alger en octobre 1964 et sanctionnée par l’adoption de «la Charte d’Alger», sachant que le 3e Sommet du Sud ayant coïncidé avec le 60e anniversaire de la création du G77+Chine.
Le principe du non-alignement est retenu dans le communiqué final du 3e Sommet G77+Chine qui s’est tenu, ces deux derniers jours à Kampala.
Et pour cause, le communiqué, validé par l’ensemble des participants, fait référence à l’engagement total des chefs d’Etats et de gouvernement du G77 aux principes de «la Charte d’Alger» initiée il y a 60 ans.
Les fondements d’intégration, d’unité, de complémentarité, de coopération et de solidarité entre les pays du Sud y ont été consignés.
Six décennies plus tard, ces principes gardent toutes leurs charges politiques.
Et c’est en vertu de cette charte que le communiqué final a mis en avant «l’engagement total» pour les principes de cette coalition et la défense et la promotion des intérêts communs des Etats membres du G77, dans le cadre d’une coopération internationale concrète pour le développement.
Le document final a rappelé la première réunion ministérielle du groupe, tenue à Alger en octobre 1964 et sanctionnée par l’adoption de «la Charte d’Alger», sachant que le 3e Sommet du Sud ayant coïncidé avec le 60e anniversaire de la création du G77+Chine.
Le groupe a salué «la Déclaration d’Alger» concernant le développement des startups, adoptée lors de la Conférence africaine des startups tenue à Alger en décembre 2023, d’autant que l’Algérie a proposé, lors des travaux du Sommet de Kampala, la création d’un centre d’excellence pour la valorisation des expériences réussies des startups innovantes dans les pays du Sud.
Dans le même contexte, le G77 +Chine a souligné que la coopération entre les pays du Sud «ne remplace pas la coopération Nord-Sud, mais la complète».
Le communiqué final du 3e Sommet du Sud a insisté sur l’importance de «fournir les moyens suffisants pour la mise en oeuvre du plan de développement durable à l’horizon 2030», appelant les pays développés à «s’engager dans une nouvelle phase de coopération internationale à travers un partenariat mondial renforcé et élargi pour le développement».
Concernant l’impact économique, social et environnemental du changement climatique, de la désertification et de la dégradation des terres en Afrique, le communiqué final a appelé à soutenir la mise en oeuvre des initiatives visant à renforcer la capacité d’adaptation de l’agriculture en Afrique.
Le communiqué final a également abordé la question du commerce mondial, appelant à un «système commercial mondial multilatéral, ouvert, transparent, inclusif et non discriminatoire, où le développement sera la priorité première, outre la libéralisation du commerce».
Le groupe a enfin appelé à «faciliter » l’adhésion des pays en développement à l’Organisation mondiale du commerce, exhortant les membres de cette organisation à entreprendre les «réformes nécessaires » à cet effet.
Sur un autre plan, le G77+Chine a souligné la nécessité de respecter le droit des peuples vivant sous l’occupation coloniale ou étrangère et toute autre forme de domination étrangère, à l’autodétermination estimant qu’ «il ne peut y avoir de développement durable sans paix, ou de paix sans développement durable».
Le groupe a également «réitéré son soutien permanent et de principe» au droit du peuple palestinien à l’autodétermination et à la réalisation de ses aspirations nationales légitimes, y compris la liberté, la paix et la dignité dans son Etat palestinien indépendant avec El Qods pour capitale, et ce conformément aux résolutions pertinentes des Nations unies.
Dans le même sillage, le G77+Chine a dénoncé «les violations systématiques et flagrantes» du droit international commises par l’entité sioniste, appelant «à se conformer au droit international et à demander des comptes».
Le groupe a également déploré «la terrible catastrophe humanitaire, les conditions et la situation économique et sociale désastreuse», dont souffre le peuple palestinien, notamment «l’extrême pauvreté, le nombre de morts et la destruction sans précédent».
A cet égard, il a appelé à «juger les auteurs de ces violations», exhortant le Conseil de sécurité à «consentir de sérieux efforts pour l’exécution de ses décisions afin de mettre un terme à l’impunité dont jouit l’entité sioniste et contribuer à parvenir à un règlement juste et pacifique de la question palestinienne ».
Anissa Mesdouf