Présidentielle du 7 septembre : la campagne électorale débute aujourd’hui
Tout est ainsi balisé par la loi. Il reste à chaque candidat de faire montre de toutes ses compétences politiques et oratoires pour convaincre un maximum d’électeurs.
La campagne électorale pour la Présidentielle, prévue le 7 septembre, débutera aujourd’hui. C’est, de loin, l’évènement de l’année. Cette échéance qui tient en haleine depuis le 23 mars dernier, date de l’annonce du scrutin par le président de la République, la classe politique et l’opinion nationale, devient une réalité quotidienne, jusqu’au 3 septembre prochain. Dans ce laps de temps, les trois candidats, à savoir Youcef Aouchiche pour le FFS, Abdelmadjid Tebboune en tant que candidat indépendant et Abdelaali Hassani Cherif pour le MSP, sillonneront le pays, au même titre que leurs partisans pour convaincre les citoyens de leurs accorder leurs voix, et ce, à travers un discours électoral encadré par les règles et mécanismes prévus dans la loi organique relative au régime électoral.
Les règles du jeu sont claires. Pas de discours haineux, pas d’utilisation de langues étrangères et aucun usage de biens publics n’est toléré. A cela il faut ajouter l’éloignement des lieux de culte de toute propagande électorale. Les mêmes règles stipulent néanmoins, le droit accordé aux candidats de bénéficier d’un accès équitable aux médias audiovisuels. Il va de soi que les passages dans ces médias doivent être équitables. Il n’y aura pas de favoritisme.
C’est l’ANIE qui veille au bon déroulement de la campagne électorale. C’est même la pièce maîtresse du processus devant mener, jusqu’au 7 septembre prochain. Cette instance autonome chargée exclusivement de l’organisations des élections a déjà publié un arrêté fixant les modalités et procédures d’accès aux médias audiovisuels et de couverture médiatique des activités des candidats à la Présidentielle. L’arrêté concerne tous les médias audiovisuels publics et privés de droit algérien disposant d’une autorisation légale, de même que les autres médias audiovisuels privés, dont les programmes sont diffusés légalement depuis l’Algérie, y compris l’activité audiovisuelle en ligne.
L’arrêté insiste aussi sur le respect du silence électoral 3 jours avant la date du scrutin, rappelant que la publication et la diffusion de sondages portant sur les intentions de vote des électeurs et les cotes de popularité des candidats sont interdites 72 heures avant la date du scrutin sur le territoire national et 5 jours avant la date du scrutin pour la communauté nationale établie à l’étranger. Dans ce contexte, il y a lieu de noter que la loi exige de chaque candidat le respect des règles juridiques régissant le financement de la campagne électorale.
Cela pour les aspects juridiques. Concernant le financement de la campagne, celle-ci est est financée au moyen de ressources provenant de la contribution des partis politiques, de l’apport personnel du candidat et des dons en numéraire ou en nature provenant des citoyens personnes physiques.
Ces règles interdisent à tout candidat de recevoir, d’une manière directe ou indirecte, des dons en espèce, en nature ou toute autre contribution, quelle qu’en soit la forme, provenant d’un Etat étranger ou d’une personne physique ou morale de nationalité étrangère. Pour assurer le bon déroulement de la campagne électorale, l’ANIE, à travers ses délégations dans les wilayas, a mis à disposition tous les moyens matériels et logistiques et pris toutes les dispositions concernant l’organisation des meetings, l’affichage et la publicité.
Tout est ainsi balisé par la loi. Il reste à chaque candidat de faire montre de toutes ses compétences politiques et oratoires pour convaincre un maximum d’électeurs. La campagne a, faut-il le dire, déjà débuté dans les réseaux sociaux. La pré-campagne qui, elle a débuté dès le mois d’avril dernier, a permis aux uns et autres de tracer les grandes lignes de ce qui sera dit entre le 15 août et le 3 septembre.
Yahia Bourit