Absence d’espaces sanitaires ou urinoirs publics à Aïn El Türck : les actes d’incivisme sont légion
L’absence d’installations sanitaires ou urinoirs publics en nombre suffisant destinés à être utilisés pour les besoins urgents peut passer pour un sujet tabou et semble être négligé par certains responsables locaux, alors que leur importance s’avère cruciale face aux déshonorants actes d’incivisme quotidiennement constatés.
L’utilisation des murs et cours des écoles, des caniveaux, des terrains vagues, des coins de rue, des constructions non achevées ou abandonnées, des ruelles sombres, des parcelles non désherbées, des bas-côtés des routes et des plages, comme toilettes publiques figurent dans la typologie sommaire des actes d’incivisme.
Dans la commune d’’Aïn El Türck, où n’existe qu’un seul espace sanitaire situé au centre-ville même, les actes d’incivisme sont légion et visibles au grand jour. L’augmentation du nombre de la population, sans compter les passagers occasionnels, est, selon nombre d’observateurs, un facteur aggravant des comportements révoltants de certains citoyens qui utilisent l’espace public pour assouvir leurs besoins urgents.
Le phénomène ayant pris de l’ampleur tout en devenant problématique, la question saugrenue est de savoir comment y mettre fin à ces comportements avilissants, certes compréhensibles mais inadmissibles et pour la morale et pour le civisme qui stipule le respect et le dévouement du citoyen pour la collectivité dans laquelle il vit ainsi que le respect de ses conventions et de ses lois.
Un ensemble de règles écrites ou non écrites, de normes sociales qui vise la régulation de la vie en société et facilite la vie en groupe. Tout aussi saugrenue, la solution réside dans la multiplication des espaces sanitaires à travers les quartiers de la ville, du moins ceux les plus fréquentés par l’adoption de nouveaux équipements innovants dans des aires publiques telles que les parcs, à titre d’exemple. Et dire que dans un passé récent, ce genre d’édicules, dont la conception remonte à l’année 1834, équipés de cloisons afin de préserver l’intimité, disposant parfois de chasses d’eau, avaient existé dans la commune d’Ain El Türck, l’un à Bouisseville, l’autre à Trouville, avant de disparaître du paysage pour avoir été détournés tout bonnement de leur vocation initiale. Le premier avait servi au siège d’une formation locale, le second, de kiosque puis d’établissement de restauration, kebab, etc… l’effort , enfin ne doit pas se limiter uniquement à l’installation d’équipements, mais doit s’accompagner de campagnes de communication et de formations pour inciter à adopter les citoyens les bons réflexes, ainsi que des séances d’éducation civique.
Karim Bennacef