
TICAD 2025 : les Japonais séduits par le potentiel algérien
L’agroalimentaire, l’industrie automobile, l’électronique, la signalisation ferroviaire, l’analyse des données satellitaires, ou encore la production d’aliments pour bétail sont autant de domaines où les opportunités algériennes sont perçues comme prometteuses par les investisseurs nippons.
Avec l’essor constant de l’Afrique comme moteur économique mondial, l’Algérie s’impose de plus en plus comme une destination phare pour les investissements étrangers, notamment pour les entreprises japonaises. Lors du salon Africa Lounge, qui s’est tenu du 20 au 22 août à Yokohama, au Japon, l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) a mis en lumière l’attractivité remarquable du pays. Cet événement, organisé parallèlement à la 9e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 2025), a ainsi offert une vitrine stratégique où l’Algérie a pu démontrer son potentiel à un public d’acteurs économiques influents.
Présent à cette conférence, le ministre de l’Économie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, M. Noureddine Ouadah, représentant du président de la République Abdelmadjid Tebboune, a renforcé le message d’une Algérie en pleine transformation, prête à accueillir et soutenir les projets d’investissements internationaux. Avec la présence de 195 exposants africains et japonais, le salon a favorisé de nombreux échanges fructueux, notamment autour du stand de l’AAPI qui a suscité un vif intérêt.
L’Algérie, située au cœur du Maghreb et au carrefour de l’Europe, de l’Afrique et du Moyen-Orient, est perçue comme un hub économique en pleine expansion. Le pays offre un climat d’affaires en constante amélioration, stimulé par un cadre réglementaire modernisé, et soutenu notamment par le nouveau Code des investissements. Ce dernier a été un véritable tremplin, facilitant l’inscription de plus de 17 000 projets d’investissement à travers tout le territoire algérien.
Ce code innovant s’attaque aux obstacles traditionnels que rencontrent les investisseurs étrangers, avec des mesures clés telles que la simplification des procédures administratives, des garanties renforcées pour la protection des investissements, et des incitations financières attractives. Par ailleurs, le nouveau texte facilite l’accès aux terrains à vocation économique, éliminant ainsi certains freins majeurs au développement de projets industriels et commerciaux.
Au salon de Yokohama, ces réformes ont particulièrement retenti auprès des entreprises japonaises opérant dans des secteurs à forte valeur ajoutée. L’agroalimentaire, l’industrie automobile, l’électronique, la signalisation ferroviaire, l’analyse des données satellitaires, ou encore la production d’aliments pour bétail sont autant de domaines où les opportunités algériennes sont perçues comme prometteuses par les investisseurs nippons. L’Algérie propose ainsi un accès privilégié non seulement aux marchés africains, mais aussi à un vaste réseau d’infrastructures modernes, favorisant la logistique et la distribution.
Le stand de l’AAPI, animé par Mme Imane Toumi, directrice au sein de l’Agence, et M. Brahim Slamani, directeur du guichet unique décentralisé de Skikda, a permis de détailler ces avancées concrètes. Ils ont présenté aux visiteurs la dynamique économique algérienne, en insistant sur le rôle des réformes législatives et le développement des zones économiques spéciales, où la concentration d’infrastructures et d’avantages fiscaux crée un environnement particulièrement attractif.
Cette démarche proactive vise à renforcer les partenariats économiques algéro-japonais en encourageant une collaboration durable et mutuellement bénéfique. Le gouvernement algérien, conscient des enjeux d’une économie mondialisée, mise ainsi sur la création d’un climat de confiance, la transparence et la sécurité juridique pour attirer des investisseurs visionnaires.
En somme, l’Algérie s’affirme aujourd’hui comme un pôle d’attraction stratégique pour le capital international, notamment japonais, grâce à une combinaison gagnante : un cadre réglementaire modernisé, des ressources naturelles abondantes, une position géographique avantageuse, et une volonté politique affichée de soutenir l’innovation et la diversification économique. Le nouveau Code des investissements, véritable levier de cette dynamique, ouvre la voie à un avenir prometteur où l’Algérie devient un acteur incontournable sur la scène des investissements africains.
Anissa Mesdouf