EDITO

Le déchaînement des barbares

Les événements se bousculent dans le monde. Et cette situation pourrait nous faire oublier, ou tout au moins reléguer, le drame qui se déroule à Ghaza au second plan. Un état de fait que ne manque pas de mettre à profit le criminel Netanyahou pour multiplier ses crimes et se permettre les horreurs les plus inhumaines contre une population civile qui vit l’enfer depuis maintenant près de deux ans. Un enfer sur terre comme n’en a pas connu l’humanité dans toute son histoire moderne.
Et les choses ne se sont pas améliorées. Elles ont même empiré avec l’intention, déjà mise en pratique par l’entité sioniste, de prendre possession totale de l’enclave palestinienne. Un plan déjà en marche avec son lot de drames et d’assassinats de masse, où la machine meurtrière des bourreaux sionistes ne fait aucun quartier.
L’objectif est clair. Faire tout en sorte pour imposer un déplacement massif de la population vers le sud et, à terme, chasser tous les Palestiniens de Ghaza.
Le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, l’a clairement souligné en déclarant que «l’escalade sioniste et le ciblage des bâtiments civils obligent de plus en plus de Palestiniens de Ghaza à quitter leur domicile», ajoutant que “3.000 cas de déplacement ont été enregistrés du nord de la bande de Ghaza vers le sud au cours des deux derniers jours”. Un rythme qui renseigne qu’à terme, ce sont tous les civils palestiniens qui seront soumis à ce déplacement forcé. Un déplacement forcé qui n’est rien d’autre qu’un crime de guerre et un crime contre l’humanité.
On bombarde, on tue, on affame. Et sur le drame de ces centaines de milliers d’êtres humains qui errent dans cette Ghaza transformée en champ de ruines, on pense à faire du business. A faire des affaires sur le malheur de milliers d’enfants ravis à une vie qu’ils n’ont jamais eu le temps de connaître. Netanyahou prépare le terrain à celui qui se veut le plus légitime pour avoir le prix Nobel de la paix, Donald Trump, pour ériger sa Riviera. On massacre impunément tout un peuple, on lui impose un déplacement forcé pour récupérer ses terres et transformer ces mêmes terres, irriguées du sang de milliers d’innocents, pour en faire une destination touristique sans aucun respect pour le droit international, sans aucun respect pour le droit humain. Le chef de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a trouvé les mots forts pour décrire ce qui se passe actuellement à Ghaza et la rage meurtrière mise en marche par l’entité sioniste en déclarant que « c’est absolument obscène qu’il puisse y avoir une opération militaire de cette envergure tout en cherchant à déplacer l’entièreté de la population de Ghaza »

Par Abdelmadjid Blidi

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