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Tipasa : colloque sur l’usage de l’Intelligence artificielle dans le domaine juridique

Une rencontre sur l’«Intelligence artificielle : défis dans le domaine juridique et perspectives dans le domaine judiciaire», a été organisée, jeudi, à l’Ecole supérieure de la magistrature (ESM) de Koléa (Tipasa) avec la participation de représentants des corps judiciaire et sécuritaire.

Dans son intervention à l’ouverture de ce colloque, le directeur général des affaires juridiques et judiciaires au ministère de la Justice, Mohamed Haddoud, a affirmé que l’introduction de l’Intelligence artificielle (IA) dans le secteur judiciaire «exigeait un équilibre entre modernisation technologique et protection des droits et libertés». Il a aussi souligné les «avantages de cette technologie pour améliorer la gestion des dossiers, des données et des notifications, ainsi que pour faciliter les recherches et l’indexation».
Il a plaidé en faveur de «l’adoption d’une stratégie nationale en matière d’IA couvrant tous les domaines, y compris la justice, tout en conciliant le rôle humain du juge et l’apport des outils numériques». Le responsable a toutefois souligné que des interrogations persistaient quant aux limites de l’utilisation de l’IA, notamment en matière pénale, où l’appréciation humaine (celle du juge) demeure indispensable pour évaluer les preuves et prononcer des peines, entre autres. De son côté, le directeur général de l’ESM, Abdelkrim Djaâdi, a assuré que l’utilisation de l’IA dans les domaines juridique et judiciaire constituait désormais une «nécessité incontournable».
Plus de 200 participants, parmi lesquels des magistrats de la Cour suprême, des cadres du ministère de la Justice, des juges de différentes juridictions, des officiers de police judiciaire, des universitaires et des élèves magistrats, ont pris part à cette rencontre. Selon Boualem Ferhaoui, directeur général du Centre de recherches juridiques et judiciaires, ce colloque est l’occasion de discuter de l’impact des technologies d’intelligence artificielle sur le système juridique et les pratiques judiciaires, ainsi que de la nécessité d’un encadrement légal pour garantir l’amélioration de la qualité du travail judiciaire.

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