Unifier les pratiques médicales et renforcer la santé maternelle et infantile : le ministère de la Santé lance un guide national
Le ministre de la Santé, Mohamed Seddik Aït Messaoudène, a supervisé, hier, à la Grande Mosquée d’Alger, le lancement d’un guide national visant à unifier les pratiques médicales, renforcer les compétences des professionnels de la santé et améliorer la qualité des soins destinés aux femmes et aux enfants.
M. Aït Messaoudène a affirmé, lors de son allocution à cette occasion, que la santé de la mère et de l’enfant constitue une priorité absolue pour l’Algérie depuis l’indépendance, convaincue que l’investissement dans la santé maternelle et infantile est le fondement d’une société forte et d’un développement durable, selon un communiqué de ce département ministériel. Il a également indiqué que l’Algérie a adopté des principes solides basés sur l’équité, la solidarité et l’accès équitable aux soins de santé pour tous. Grâce à cette vision, des progrès notables ont été réalisés dans le domaine de la santé reproductive ainsi que dans la santé maternelle et infantile à travers d’importants programmes nationaux. Parmi ces programmes figurent le Programme national de santé de la mère et de l’enfant, le Programme national de réduction de la mortalité maternelle fondé sur les soins d’urgence pour la mère et l’enfant, le renforcement des services de planification familiale, ainsi que l’intégration des maladies non transmissibles dans le suivi des femmes enceintes.
Le ministre a également expliqué que le mécanisme de contractualisation entre les hôpitaux et la Caisse nationale des assurances sociales a contribué à garantir la gratuité de l’accouchement pour les femmes assurées socialement, renforçant ainsi l’objectif de l’État d’assurer une couverture sanitaire universelle. Il a ajouté que les résultats de l’enquête nationale MICS 6 montrent que plus de 97 % des accouchements ont lieu sous supervision médicale, un indicateur majeur qui reflète l’engagement de l’État à offrir des soins de qualité garantissant la sécurité de la femme et la protection de ses droits.
Le membre du gouvernement a souligné que les efforts de l’Algérie s’inscrivent dans la lignée des politiques mondiales menées par l’Organisation mondiale de la santé, appelant à garantir une grossesse sûre pour chaque femme, un accouchement accompagné des soins nécessaires et des soins postnatals de haute qualité, tout en améliorant la qualité des services, en réduisant les interventions inutiles et en permettant à la femme de participer aux décisions concernant sa santé.
Il a rappelé que ces acquis s’inscrivent dans l’engagement de l’Algérie à mettre en œuvre l’Agenda 2030 des Nations unies, notamment l’objectif de développement durable n°3, qui vise à réduire le taux de mortalité maternelle à moins de 70 décès pour 100 000 naissances vivantes, à garantir l’accès universel aux services de santé sexuelle et reproductive et à renforcer les capacités des systèmes de santé. Il a ajouté que grâce aux efforts de tous les acteurs, l’Algérie est parvenue à réduire le taux de mortalité maternelle, passé de plus de 500 décès pour 100 000 naissances vivantes dans les années 1960 à environ 48,5 décès pour 100 000 naissances vivantes aujourd’hui. Un progrès important qui encourage à poursuivre le travail avec davantage de détermination. Dans le cadre du renforcement des stratégies de prise en charge de la femme enceinte, un Réseau national de prise en charge de la femme enceinte a été créé, avec la désignation du professeur Bouzid Addad comme coordinateur national.
M. Aït Messaoudène a conclu en indiquant que la publication de ce guide national vise à unifier les pratiques médicales, renforcer les compétences des professionnels de la santé et améliorer la qualité des soins offerts aux femmes et aux enfants, de manière à garantir des services basés sur les plus récentes données scientifiques, reflétant l’engagement du secteur de la santé à offrir des services modernes répondant aux aspirations des citoyens et conformes aux normes internationales.
Mohand S
