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Quelle réalité pour 2026 ?

L’année 2025 se referme sur une note globalement optimiste pour l’Algérie. Des dizaines de milliers de familles ont trouvé un toit, des milliers chômeurs ont retrouvé un emploi, et les signes de relance de l’industrie nationale se font on ne peut plus visibles, renforcés par quelques grands projets structurants dans plusieurs secteurs d’activité. En somme, 2025 a été, pour notre pays, une année de grandes réalisations. Elle s’inscrit, de fait, dans une dynamique positive. Autant dire que les Algériens avancent dans le bon sens, et le pays semble sur la bonne voie.

Pour préserver ces acquis, il est indispensable de les consolider sur tous les plans, social, économique et culturel. Il ne faut pas croire que le méga programme de dessalement de l’eau de mer soit la fin d’un parcours. Il ne faut pas non plus penser que les exceptionnelles mines de fer, de phosphate et de zinc  soient l’unique acquis qui permettra au pays de rayonner à jamais. L’Algérie est sur la bonne voie certes, mais demeure encore des efforts à réaliser pour pérenniser les acquis. Il faut que l’ensemble de la communauté nationale fasse montre de réalisme et admettre que toutes ces victoires peuvent être remis en cause. Le propos n’est pas de choquer, mais de souligner que ces réussites reposent en partie sur une manne pétrolière, certes orientée, mais demeure une ressource que nous ne maîtrisons pas totalement. Tous les projets qui bourgeonnent aux quatre coins du pays ne remplaceront pas aujourd’hui et tout de suite la ressource énergétique. Les fruits de tous les investissements initiés ces dernières années et notamment en 2025 ont besoin de temps pour mûrir. Dans l’intervalle, les Algériens doivent faire montre de vigilance. Les ennemis, et ils existent réellement quoi qu’en disent certains, attendent le moindre signe de faiblesse pour attaquer.

Posons-nous la question de savoir comment sécuriser durablement ces acquis. La réponse est simple en apparence, mais exigeante dans les faits. Il s’agit de transformer ces investissements en une responsabilisation collective. Autrement dit, 2026 devrait devenir l’année où la citoyenneté se consolide réellement. Il s’agit d’amener les Algériens à s’approprier leurs usines, leurs produits manufacturés, leurs garanties sociales, ainsi que leur vie culturelle.

En un mot comme en mille, sans une citoyenneté active et engagée, l’Algérie pourrait apparaître comme un château de cartes. Aussi, la consolidation de ces acquis passe par l’implication de chacun, par la fierté et la responsabilité collective, par l’idée que chaque Algérien soit acteur et garant de l’avenir. 2026 ne sera pas seulement une année de continuité, mais une année de maturation et d’institutionnalisation des acquis, pour que le progrès ne reste pas une promesse, mais une réalité durable.

Par Nabil.G

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