La partie ouest du pays est devenue une plaque tournante des différentes natures et marques de drogue, classiques et dures. Le bilan régional fait état de 6 123 affaires enregistrées en 2020 contre 5 386 en 2019, soit une hausse de 737 affaires », fait ressortir le document établi par l’inspection régionale ouest de la police.
Les mêmes services ont, durant l’année passée, saisi 4 100,39 kg de cannabis contre 3 729 kg en 2019. Les saisies sont en hausse en 2020, celles-ci sont estimées à plus de 370 kg. La cocaïne et les comprimés psychotropes ont pris de l’envolée en 2020. Cette année a été bouclée par le bilan faisant état de la saisie de plus de 25 00 grammes de cocaïne et de 14309 69 comprimés en plus 12339 flacons du même produit, les psychotropes. Ces saisies ont impliqué 9 000 personnes citées dans ces affaires liées au trafic de drogue. Les mis en cause sont dans leur totalité poursuivis pour trafic transfrontalier de drogue, commercialisation et détention des stupéfiants, en plus des dealers du coin.
Il s’agit, selon le rapport de l’inspection régionale de la police, de grands réseaux qui se sont constitués et contre lesquels les hommes en tenue bleue ont livré une guerre implacable rentrant dans le cadre de la lutte contre le trafic des stupéfiants. La résine de cannabis ou encore le kif traité constitue cette « puissante plaque de nirvana» utopique expédiée par le voisin de l’ouest, le Maroc.
Plusieurs réseaux démantelés sont en large relation avec ces pourvoyeurs du «cadeau marocain ». De par sa «production ininterrompue, il est mondialement à la fois accusé et reconnu coupable comme étant le premier producteur mondial de drogue.
De nombreuses voix s’élèvent au Maroc pour que le royaume chérifien s’inspire du modèle de l’entité sioniste, pour autoriser la consommation du cannabis sous couvert des fins thérapeutiques. Après des décennies où la culture de la feuille de cannabis dessine le paysage du nord du Maroc, le débat se fait plus en plus entendre au Maroc où cette culture reste illégale, mais elle fait réellement vivre des familles entières et se transmet entre générations. Le journal Al Ahdath Al Maghribia assure même qu’il s’agit de la seule culture réellement adaptée au sol de ces régions chez l’un des premiers producteurs mondiaux en la matière.
Les cultures de cannabis s’étendent sur 50000 hectares et le Maroc bénéficie d’«un savoir-faire ancestral». En matière de cannabis, le magazine marocain indépendant TelQuel suggère au gouvernement de s’inspirer du modèle israélien à ce propos. L’entité sioniste, pour rappel, a en effet autorisé le cannabis à des «fins thérapeutiques» depuis 2006. L’hebdomadaire évalue les gains à 100 milliards de dirhams (soit près de 10 milliards d’euros). Depuis quelques années, l’idée fait son chemin au Maroc, mais le pays n’a jamais sauté le pas. “Des tâtonnements encore insuffisants, alors que le marché mondial est en pleine expansion», souligne TelQuel.
Mohamed Aissaoui