Les dernières pluies qui se sont abattues sur Oran ces dernières 48h ont une fois de plus mis à nu les défaillances et le travail bâclé des responsables dans la 2eme ville du pays. Quelques heures d’averses ont en effet suffi pour inonder des rues à Oran, même le Front de Mer, la vitrine de la ville n’a pas été épargné, d’autres scènes désolantes ont étés enregistrés à Belgaid et Maraval.
La ville, malheureusement, n’a toujours pas su se débarrasser des dangers de ces intempéries, en dépit des stratégies médiatisées chaque année. Cette période de l’année est synonyme de tracas, avec le spectre des inondations qui met tout une ville en danger. Les Oranais s’interrogent sur la stratégie menée par les responsables locaux, pas seulement au niveau de la commune d’Oran, mais à travers toutes les autres municipalités de la wilaya qui souffrent du même problème, malgré les opérations de curage des avaloirs dont la plupart sont pleins d’ordures cumulées, aggravé parle rejet quotidien des déchets de la part des citoyens inconscient. Il suffit d’un avaloir obstrué pour inonder une rue ou une avenue à Oran, ville qui s’apprête à organiser les jeux méditerranéen 2022. Comment peut-on expliquer que les eaux stagnent au nouveau pole urbain de Belgaid, alors qu’il a été réalisé il y a a peine 5 ans? Il faut,par ailleurs, noter qu’Oran compte une dizaine de zones inondables où il n’ y a pas de rejet naturel des eaux pluviales. Ces zones inondables se trouvent également sur le parcours des cours d’eau comme Tafraoui,El Onçor et Gdyel ainsi que les axes routiers enclavés comme la RN11 coté est et la RN02 coté ouest. Plusieurs études ont été menées dans les zones urbaines notamment à Sidi Benyebka, Hassi Mefssoukh, Sidi Maarouf, Boutlelis,Misserghine, Tafraoui, El Ançor et Sidi Chahmi. Dans cette dernière où les habitants se souviennent des inondations de 2001, qui ont fait beaucoup de dégâts, une importante enveloppe financière de la part du Ministère des ressources en eaux a été débloquée auparavant pour réaliser le projet de la protection de cette zone contre les inondations. Suite à ces études, une première enveloppe de 130 milliards de cts a été allouée pour la protection de 06 centres et la 2eme qui concerne 04 centres était de 85 milliards de cts. La direction des ressources en eau de la wilaya d’Oran travaille également pour normaliser le cours des eaux pluviales dans les nouveaux pôles urbains comme à Oued Tlèlat, Belgaid et Ahmed Zabana (Misserghine). Ces pôles enregistrent des étalements urbains importants, mais sans tenir compte du phénomène des inondations. A Oued Tlèlat, une étude a été réalisée pour la protection du pôle urbain. Pour le pôle de Belgaid, la tâche a été confiée à la direction de l’urbanisme, avec la réalisation d’une galerie des eaux pluviales. Le projet est à l’arrêt pour des considérations techniques et financières. Pour le pôle Ahmed Zabana, la DRE à réaliser l’étude de la protection du pôle, les travaux ont été confiés à la DUC et l’AADL. La DRE souhaite également réaliser un schéma directeur de gestion des eaux pluviales et la protection contre les inondations qui permettra de comprendre le phénomène des inondations, et proposer des solutions pour le drainage des eaux pluviales.
Fethi Mohamed