Avides de changement
La campagne électorale pour les élections législatives du 12 juin prochain, entre ce mercredi dans son 7éme jour. Une campagne, qui il faut le reconnaître, n’a pas encore réussi à amorcer son envol et est bien loin de cette vitesse de croisière qui lui permettra une plus grande visibilité dans le quotidien des Algériens, affairés à bien d’autres occupations pour le moment.
Une situation prévisible et qui n’a rien d’exceptionnel comme à chaque rendez-vous électoral. Les premiers jours sont toujours pénibles pour les candidats qui trouvent toutes les peines du monde à rassembler un auditoire assez conséquent pour faire part de leurs visions et de leurs approches quant à la sortie de crise dans laquelle se trouve le pays.
La tâche est d’autant plus difficile cette fois, que beaucoup de candidats sont des novices et n’ont pas cette expérience et ses relais nécessaires qui leur permettent d’appréhender cette rencontre avec le large public de la meilleure manière qui soit. C’est un handicap certes, mais c’est aussi un avantage conséquent pour tous ces jeunes et membres de la société civile, qui viennent avec des idées novatrices et surtout sincères, pour changer les choses dans le pays. Et cette « nouveauté » plait aux Algériens qui veulent voir leur personnel politique changer et ne plus avoir affaire aux mêmes noms et aux mêmes visages qui phagocytent le paysage politique national depuis de longues décennies.
Et c’est peut être là le grand pari de ces élections qui annoncent un renouveau certains dans le parlement algérien, du point de vue de sa composante mais aussi des visages qui auront à le composer. Et c’est ce qui fait que cette campagne a déjà un aspect particulier qui nous fait découvrir un autre rapport avec la politique et sa force de conviction.
Et si en cette première semaine, les candidat paraissent encore timides et semblent encore se chercher, notamment pour les indépendants et les nouvelles formations politiques, il ne fait aucun doute que les choses vont bouger sérieusement les prochains jours, car ces nouveaux jeunes, dont une grande partie était dans le mouvement du hirak, ont bien l‘intention de changer les choses et de l’intérieur même du système. Et ce sont peut être eux qui donneront une formulation concrète à cette Algérie nouvelle qui est en train de se construire dans un pays avide de changement et de transition pacifique.
Par Abdelmadjid Blidi