Une exigence non négociable
L’Algérie est un pays indépendant et souverain. Un fait que semblent oublier certains politiques et nostalgiques de l’Algérie française de l’autre rive de la méditerranée. Les années de combat, de lutte et de sacrifice du peuple algérien ne peuvent être vains et ceci doit être bien compris et assimilé par l’ancienne puissance coloniale, qui doit aujourd’hui saisir définitivement que ses relations avec l’Algérie ne seront pas autre chose que des relations d’Etat à Etat.
Forte de son peuple et de son armée, l’Algérie relèvera tous les défis qui se dresseront devant elle. Elle n’acceptera plus que lui soit dictée telle ou telle démarche, car tout ce qu’elle décidera naîtra des convictions et des choix de son peuple. Le président de la République, dans sa dernière rencontre avec la presse nationale, a martelé et répété en direction ceux qui auraient tendance à l’oublier que « L’Histoire ne peut être falsifiée », ajoutant que « le temps de la colonie est révolu, la France doit changer d’approche, elle doit savoir que l’Algérie n’abdique à personne, elle est fidèle au serment de ses valeureux martyrs ».
Cette France qui se targue de son oeuvre civilisationnelle dans ses anciennes colonies doit revoir ce discours mensonger et reconnaître les torts et les crimes qu’elle a perpétrés contre ces peuples et ces terres qu’elle a conquis par la force et la barbarie. L’amnésie préfabriquée et la fuite en avant n’ont plus leur place aujourd’hui face à des nations indépendantes et surtout face à une Algérie qui a sacrifié plus de 5 millions de martyrs pour recouvrer sa liberté. Cette France amnésique est invitée par le chef de l’Etat, Abdelamdjid Tebboune, à regarder en face son peu glorieux passé colonial insistant sur « la reconnaissance pure et simple des crimes coloniaux de la France en Algérie ».
« L’Etat (algérien), dira le président Tebboune, est debout avec tous ses piliers, avec sa puissance, la puissance de son armée et son vaillant peuple ».
La France doit désormais comprendre qu’elle doit traiter avec l’Algérie d’Etat à Etat et doit « oublier que l’Algérie était une colonie ». Il y va des relations entre les deux pays qui se doivent d’être basées sur le respect entre les deux Etats qui aspirent à construire des relations pérennes et mutuellement bénéfiques pour les deux parties et les deux peuples. Il faut que la France change de politique et de ton et regarde l’Algérie avec un autre regard loin de celui des nostalgiques de l’Algérie française.
Par Abdelmadjid Blidi