Au plan économique et pour débloquer des entreprises de production, le président de la République a ordonné la régularisation de la situation des entreprises économiques privées productives réalisées sur des terrains agricoles. Il est question de leur délivrer des permis de construire.
Lors d’un Conseil des ministres riche en décisions présidentielles, le chef de l’Etat a tracé des perspectives intéressantes sur un certain nombre de secteurs. La chose essentielle à constater dans les interventions du président de la République rejoint une forte volonté de libérer les initiatives et de ne pas donner de l’Etat une image trop bureaucratique ou encore répressive. Dans cet ordre d’idée, on retiendra l’instruction claire concernant les jeunes entrepreneurs poursuivis en justice, en raison notamment du non remboursement de leurs crédits. Ces derniers seront désormais exemptés des poursuites judiciaires. Le communiqué du Conseil des ministres souligne à ce propos que «le Président de la République a donné des instructions pour accorder une chance aux jeunes en difficulté, ayant bénéficié de crédits de soutien à l’emploi (…) tout en adoptant une approche économique en matière de traitement selon un échéancier de remboursement des dettes». Cette décision soulage de nombreux jeunes opérateurs qui verront enfin leur dossier traité économiquement et non plus judiciairement. Le président a également ordonné d’ «unifier la gestion de l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat (ANADE), de l’Agence nationale de gestion de micro-crédit (ANGEM) et de la Caisse nationale d’assurance chômage (CNAC) en les plaçant sous la tutelle du ministère délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Micro-entreprise, dans un délai ne dépassant pas un mois», selon la même source.
Le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Micro-entreprise a été chargé de présenter un recensement périodique semestriel concernant le nombre des postes d’emploi créés.
Sur la question de la transition énergétique, le président Tebboune a instruit le gouvernement à l’effet d’obliger toutes les communes du pays à utiliser l’énergie solaire dans l’éclairage public. Cette obligation comprend les «voies express et les zones montagneuses à l’instar des Aurès, l’Ouarsenis et Djurdjura». Le chef de l’Etat a insisté sur «l’importance de rationaliser la consommation locale du gaz en vue de préserver les ressources énergétiques, et augmenter partant les capacités d’exportation». Le chef de l’Etat préconise, pour se faire, de «coopérer avec les pays développés dans les recherches sur les techniques de généralisation de l’utilisation des énergies renouvelables». Les instructions du Président ont concerné aussi la nécessité de redéfinir les critères relatifs à l’importation des chauffages à utilisation domestique. La sécurité et la transition énergétique auront la priorité. Concernant le secteur du bâtiment et des travaux publics, le président Tebboune a ordonné d’orienter progressivement ce secteur vers l’adoption de normes environnementales peu énergivores permettant d’éviter l’utilisation de matériaux nuisibles à l’environnement. Le chef de l’Etat a ordonné d’installer le Haut conseil de l’énergie, dans les meilleurs délais, pour lui confier les tâches de prospective et d’évaluation dans ce domaine, ajoute la même source.
Au plan économique et pour débloquer des entreprises de production, le président de la République a ordonné la régularisation de la situation des entreprises économiques privées productives réalisées sur des terrains agricoles. Il est question de leur délivrer des permis de construire. Il a également ordonné de «conférer une formule commerciale et économique au guichet unique consacré à la régularisation des dossiers d’investissement à l’avenir», chargeant le Médiateur de la République de «la prise en charge des préoccupations des industriels dont les projets sont en suspens pour des raisons bureaucratiques remontant à la gestion de la période précédente».
Le Président s’est félicité «du progrès et de la coordination entre les ministères de l’Intérieur, de l’Industrie et de la Pêche pour la concrétisation des projets d’extension des activités de construction navale, dans les zones pilotes, soulignant l’impératif de prioriser l’extension de l’activité de construction navale à l’ensemble de la bande côtière algérienne». L’objectif étant de s’orienter vers une véritable industrialisation, selon un plan de développement sectoriel reposant sur des partenariats internationaux permettant de développer les ressources halieutiques qualitativement et quantitativement.
Anissa Mesdouf