Le sachet en plastique est toujours un élément essentiel du quotidien des Oranais notamment lors de leurs divers achats au niveau des magasins et des marchés.
Ces sachets continuent à être utilisés massivement à Oran. Chez un legumier, par exemple, chaque legume est pesè avec son propre sachet en plastique, de couleur bleu ou noire. Le consommateur se retrouve avec 5 à 7 sachets qui sont à la fin englobés dans un grand sachet. Même constat dans les supérettes où en l’absence d’une alternative réelle et durable, les sachets en plastique sont le seul moyen pour distribuer emballer aux clients leurs achats . Ces sacs finissent dans les poubelles ou dans la nature emportés par le vent. Une véritable bombe à retardement, vu l’ampleur de la pollution plastique observée.
Notons que selon les statistiques, l’Algérie consomme près de sept (7) milliards de sacs en plastique par an. Elle fait partie des grands consommateurs de ces sacs au niveau mondial. 60 à 80% des déchets plastiques sont jetés dans la nature, la mer et les oueds. Ces déchets bloquent parfois les réseaux d’évacuation sanitaire en zones urbaines en sus des gaz à effet de serre (GES) contribuant à l’aggravation du réchauffement climatique. Les sacs plastiques sont composés pour la plupart de polyéthylène, une matière dérivée du pétrole. Ils sont résistants, réutilisables, légers, imperméables. Il faut dire que l’invention est pratique ! Toutefois, la production massive de sacs plastiques épuise les réserves naturelles de pétrole, une énergie fossile que la nature a mis plusieurs millions d’années à produire. Si sa production est à la fois simple et rapide, moins d’une seconde, il faut compter entre 100 et 400 ans pour qu’il se désagrège complètement. Dans l’eau, c’est une véritable « mer de plastique » qui se forme dans le monde. 75% des déchets retrouvés en mer sont de plastique.
Fethi Mohamed