Aïn El Türck – Révision du P.D.A.U : la rareté du foncier, un grand dilemme!
Depuis quelques années, la commune d’Aïn El Türck est confrontée à une rareté drastique de foncier urbanisable. Une réalité, qui se découvre à chaque opération de révision du Plan d’Aménagement urbain (P.D.A.U) par les différentes commissions qui ont planché sur le dossier.
La dernière sortie sur terrain effectuée la semaine d’avant les élections présidentielles par la commission de wilaya chargée de l’Urbanisme et de l’Habitat à laquelle ont été associés différents organismes étatiques, dont l’U.R.B.O.R et qui se voulait à priori une sortie de prospection et de recensement des réserves foncières urbanisables du chef-lieu, va devoir dévoiler la réalité exacte sur les capacités du stock foncier existant.
Selon les premières estimations, ces capacités ne seraient pas rassurantes et à même de se permettre des projections fécondes.
Comme son nom l’indique, le P.D.A.U est un instrument de planification dans le court, moyen et long terme pour l’adoption d’objectifs et est basé sur des perspectives de croissance assorties de ratios de calcul des besoins d’une commune, tout comme il fixe les orientations fondamentales de l’aménagement du territoire. Qui dit P.D.A.U, dit projection en vue de futurs projets immobiliers et équipements, d’autant plus qu’il est constaté ces dernières années, une augmentation plus ou moins rapide de la population locale d’Aïn El Türck, notamment avec la réalisation de nouveaux lotissements urbains sociaux et plus particulièrement, la poussée effrénée des promotions immobilières.
D’où un accroissement exponentiel du taux d’habitants passant presque au double durant ces 20 dernières années. La mise en œuvre des P.D.A.U et P.O.S (Plan d’Occupation du Sol), qui échoit à la responsabilité de l’APC, plus précisément au président de l’APC, suppose des moyens pour concrétiser les choix concertés retenus dans leur élaboration, à condition qu’ils ne soient pas confrontés à une série de contraintes dont les principales sont d’ordre foncier et juridique.
Or, c’est ce qui risque de poser problème dans la commune d’Aïn El Türck où le stock foncier urbanisable s’est farouchement anémié pour diverses raisons, dont des détournements en un temps passé. Aller puiser dans le foncier agricole, comme l’avait suggéré un ancien ministre de l’habitat, n’est pas une simple sinécure, car sur le plan foncier, le transfert des terrains agricoles à potentialités élevées ou bonnes en terrain urbanisables, reste soumis à des textes strictes, parfois difficilement contournables. Les terrains inclus dans divers secteurs d’urbanisation ne disposant pas de titres de propriété ou d’actes authentiques, rend délicat, les procédures juridiques classiques. Ceci étant dit, une prochaine sortie de la commission de wilaya théoriquement prévue dans les jours ou semaines à venir, va devoir éclaircir tout cet imbroglio foncier dans la commune d’Aïn El Türck, où des assiettes foncières entières demeurent abandonnées depuis de longues années.
Karim Bennacef