«Les constructeurs français devront attendre»
Le dossier automobile est revenu au devant de la scène jeudi, avec la visite du ministre de l’industrie Ali Aoun dans la future usine de Fiat à Oran.
Le ministre a abordé plusieurs questions liées à ce secteur en Algérie, comme l’avancement de cette future usine et ses capacités de production, le taux d’intégration et le devenir des anciennes unités d’assemblages.
A propos du retour des constructeurs français,ils devront selon le ministre « attendre jusqu’ au jour où on décidera »a-t-il dit lors d’un point de presse.
L’Algérie ne veut pas revenir à l’ancien modèle,selon le ministre.
Il a décrit les anciennes unités d’assemblages comme des hangars qui ne servent à rien, « Vous savez qu’il y a eu des opérations de confiscation par la justice de tous les biens qui étaient la propriété des gens que vous connaissez.
Leur devenir sera fixé une fois que ces installations seront remises par la justice au secteur de l’industrie.
Mais je vous dis tout de suite, il n’y a pas grand chose à faire.Ce sont des hangars.
Et s’il vous plaît, oubliez l’histoire des usines de montage.
Ce n’étaient pas des usines de montage et vous le savez très bien.
Ce sont des hangars.
On va peut-être les utiliser pour une autre industrie dès qu’ils seront remis à la disposition du secteur par la justice » dira le ministre.
Ali Aoun a annoncé dans la foulée que deux constructeurs vont pouvoir importer des véhicules d’ici la fin de l’année, il s’agit d’Opel et Jac.
Ces deux constructeurs ont obtenu le feu vert pour importer des véhicules à condition d’entamer la réalisation des usines, le ministre a été intransigeant dans ce sens affirmant que l’importation des véhicules devra se faire en parallèle à la réalisation d’usines de fabrication, ce qui démontre que l’Etat veut installer une véritable industrie automobile, qui va se répercuter positivement sur l’économie nationale en créant un tissu industriel performant et des milliers de postes d’emploi pour la jeunesse algérienne.
Fiat n’est qu’un début, espérant que d’autres projets permettront de transformer l’Algérie en un véritable pôle de fabrication automobile.
Concernant l’usine Fiat à Tafraoui, le ministre s’est réjoui sur place de l’avancement des travaux en qualifiant ce projet de «réussi »,puisque le taux d’avancement actuel est selon le planning initialement établi, et cet investissement a été réalisé en totalité par le constructeur, ce qui démontre selon le ministre que l’Algérie a ouvert la porte à tous les investisseurs.
Le premier véhicule Fiat sortira de l’usine d’Oran en décembre prochain, et pour augmenter le taux d’intégration locale, des contacts ont été tissés dans un premier temps avec 11 fournisseurs locaux pour la fabrication de pièces en plastique, batteries et pneus afin d’alimenter la future usine.
La future usine sera également une force de recrutement, où elle vise la création de plus de 600 postes d’emploi d’ici l’année prochaine, un important travail est en cours en matière de formation des ressources humaines.
Les mots du ministre étaient directs et franches, ce qui démontre que le responsable a sa propre vision qui est en cours de concrétisation sur le terrain.
Fethi Mohamed