Le directeur de l’Ecole nationale supérieure d’agronomie, le professeur Tarik Hartani, a affirmé que la maîtrise des technologies et l’implication de l’Université constitue une solution pour améliorer les rendements de différentes cultures agricoles notamment le blé.
En plus de la maîtrise des technologiques, le Pr Hartani, qui intervenait, hier, sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, a mis en avant l’impératif de l’implication de l’Université algérienne en vue d’améliorer les rendements et à réfléchir à une stratégie en vue d’assurer la sécurité alimentaire du pays. Il a fait savoir dans ce cadre qu’un noyau d’experts et de chercheurs a été constitué il y a quelques mois pour réfléchir sur les problèmes de la sécurité alimentaire en général et sur la filière céréaliculture en particulier. « Ce noyau a été étoffé dernièrement en s’ouvrant aux représentants d’autres secteurs partenaires dont l’agriculture, les ressources en eau, du transport et de l’énergie et des mines à travers Sonatrach », a-t-il déclaré. Il a précisé que le but est d’élaborer une vision stratégique avec des mesures et des indicateurs palpables pour contribuer aux efforts visant à assurer la sécurité alimentaire de l’Algérie, en particulier les blés.
Il a indiqué que l’Algérie est un pays qui produit le blé mais cette quantité ne couvre pas le besoin national. « L’Algérie importe 6 à 7 millions de tonnes de blé dur et tendre alors que la production nationale tourne autour de 3 à 4 millions de tonnes et il faudrait donc faire un effort et développer davantage certains créneaux pour permettre d’augmenter la productivité de l’hectare dans le Nord et dans le Sud du pays », a-t-il souligné. Il a affirmé que le pays peut améliorer sa production céréalière notamment le blé en atteignant une quantité annuelle de blé entre 5 et 6 millions de tonnes. L e responsable a souligné dans ce cadre l’apport que peuvent assurer la technologie et de la science pour atteindre cet objectif. « Nous pouvons gagner en productivité grâce au développement des outils mécaniques et la mise en place de centres techniques appropriés pour les semences de blé », a-t-il appuyé.
Pour l’invité de la Radio nationale, l’enjeu est de réunir un ensemble d’acquis découlant des savoirs et d’expériences pour augmenter la productivité, expliquant ensuite que « la technologie est un ensemble d’outils assortis de statistiques numérisées afin de comparer les chiffres dont nous disposons ». Évoquant le problème du manque d’eau plus particulièrement dans les wilayas de l’Ouest du pays, le Pr Hartani a affirmé qu’il faut entrevoir cette question sur le moyen et le long terme. « L’existence de l’eau est un facteur déterminant, mais la science permet de prévoir des dispositifs adaptés à la lumière des prévisions pour les prochaines années et agir en conséquence », a-t-il souligné.
S’agissant du développement de la culture saharienne, le responsable a plaidé pour des modèles de 500 hectares à double culture. « Nous avons proposé des modèles de 500 hectares à double culture en faisant soit du blé avec des légumineuses, du blé avec des cultures industrielles ou du blé avec culture fourragère », a-t-il indiqué.
Mohand S