Aspirer à mieux
Qu’est ce qu’il aura été pénible ce ramadhan 2021 !Un long ramadhan caractérisé , comme jamais, par une rude bataille du couffin. Les Algériens ont peiné du début à la fin de ce mois pour remplir leur couffin et passer dans les meilleures conditions possibles ce mois connu pour sa frénésie de consommation à tous les niveaux.
Un long mois où les prix ont pris l’ascenseur pour ne jamais en descendre. Malgré les assurances des responsables de tout bord, les légumes, les fruits et les viandes n’ont jamais redescendu pour que les petites et moyennes bourses se permettent, en quantité et en qualité, ce qu’elles avaient l’habitude de s’offrir les ramadhans passés. D’ailleurs, certains produits ont recommencé, ces jours ci, à connaître des augmentations insupportables à l’image de la viande de volaille dont le kilo se vend à plus de 450 dinars.
Le dérèglement qui a frappé le marché algérien ces dernières semaines est unique en son genre, puisque le marché ne semblait répondre à aucune logique et plus grave encore, les mesures prises par les pouvoirs publics ne semblaient avoir aucun effet sur les prix. C’est comme si quelque chose s’était brisée dans la machine de régulation actionnée de tout temps par le ministère du Commerce, mais qui cette fois a marqué ses limites et n’a eu aucune incidence sur les prix.
Ni le déstockage, ni la multiplication des points de vente étatiques, ni les autres moyens n’ont pu freiner la montée vertigineuse des prix. C’est comme si l’Etat avait perdu tout contrôle sur le marché, qui était désormais sous la main des spéculateurs de tous poils qui se sont retrouvés maîtres du jeu et ont réussi à imposer leur diktat, en manipulant les prix à leur guise et en diversifiant les produits à en commander les prix à leur guise.
Ce mois de Ramadhan et tous les couacs qui l’ont caractérisés doivent être scrutés de près par les pouvoirs publics, appelés à tout mettre en œuvre pour ne pas avoir à revivre un cauchemar pareil dans l’avenir. Les Algériens ont eu un mois difficile à vivre, et en ces temps de troubles et de manipulations, le gouvernement est mis devant ses responsabilités pour revoir sa stratégie et reprendre la main dans un domaine qui touche de très prés le pouvoir d’achat de millions d’Algériens qui aspirent à vivre dans les meilleures conditions que permettent la conjoncture actuelle, et à ne pas être pris en otage par des spéculateurs qui ont causé un tort certain à tout un pays. Il est temps de reprendre les choses en main et de sévir contre ceux qui veulent appauvrir le peuple.
Par Abdelmadjid Blidi