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Avec l’achèvement des cinq projets de stations de dessalement d’eau de mer : 15 millions de citoyens seront fournis de cette ressource vitale avant fin 2024

L’achèvement des cinq projets de stations de dessalement d’eau de mer permet d’augmenter les quantités d’eau potable en Algérie de 42%. Cette quantité permet à 15 millions de citoyens d’être alimentés en AEP d’ici la fin de l’année en cours.

C’est ce qu’a affirmé, hier, le directeur de développement de la société Algerian Energy Company (AEC), Sofiane Zamiche, lors de son passage sur les ondes de la chaîne Une de la Radio nationale. «Le programme urgent d’approvisionnement en eau potable à travers l’achèvement de cinq usines supplémentaires de dessalement d’eau de mer permettra d’augmenter la contribution au dessalement de l’eau de mer à 42% de l’eau potable totale en Algérie et fournira à 15 millions de citoyens cette ressource vitale avant fin 2024 », a-t-il déclaré. Il a précisé que les cinq stations de dessalement sont en cours de réalisation au niveau des wilayas d’El Tarf, Bejaia, Boumerdes, Tipaza et Oran, avec une capacité de production quotidienne de 300 000 mètres cubes chacune, soit un total de 1,5 millions M3 par jour.

L’invité de la Radio nationale a indiqué que la réalisation de ces cinq stations par des entreprises algériennes en l’espace de 25 mois constitue un « grand défi », affirmant que le taux d’avancement étant « très satisfaisant », les projets devraient être réceptionnés dans les délais contractuels. Le même responsable a indiqué qu’une quantité de 2,25 millions de mètres cubes/jour est produite par production des 14 stations opérationnelles actuellement, ce qui constitue l’équivalent de 18% de la consommation globale d’eau. M. Zamiche a affirmé que la nouvelle politique dans le secteur du dessalement tend à utiliser les composantes et les matériaux produits localement et à recourir à la sous-traitance avec des entreprises algériennes, y compris en ce qui concerne l’élaboration des études, a fait savoir M. Zamiche, assurant que ces entreprises « respectent les normes internationales ». Le même responsable a fait état de discussions en cours entre l’AEC, des universités algériennes et des producteurs locaux en vue de développer de nouvelles techniques pour les stations de dessalement.

Par ailleurs, le même responsable a indiqué que l’AEC, filiale du groupe Sonatrach, prévoit d’utiliser l’énergie solaire à hauteur de 30% dans les opérations de production des stations de dessalement de l’eau de mer dont elle a la charge. « L’AEC mène actuellement des études pour l’utilisation de panneaux photovoltaïques pour la production d’énergie dans les stations de dessalement, où la société compte utiliser un mix énergétique composé de 30% de solaire et de 70% d’énergie conventionnelle », a-t-il déclaré. Affirmant que le recours à l’énergie solaire permettra de réduire considérablement le coût du dessalement, M. Zamiche a expliqué que « le choix des technologies utilisées dans les stations obéissait au principe d’efficacité, le cahier des charges préconisant de choisir la technique la moins énergivore ». Il a précisé que la technique d’osmose inverse utilisée actuellement dans les stations opérationnelles permet de réduire de plus de 55% le volume d’énergie consommée. L’invité de la Radio nationale a précisé enfin que le coût de production par mètre cube était de 100-140 DA (hors coût du transport via le réseau de distribution).

Mohand S

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