Béjaia: les fractures ouvertes de la jambe au cœur de journées médicales
Les fractures ouvertes de la jambe et les lésions du ligament croisé antérieur (LCA) ont polarisé les travaux de journées inter congrès, ouvertes vendredi à Béjaia à l’initiative de la Société algérienne de chirurgie orthopédique (SACOT) afin de mettre à jour et généraliser les connaissances et les prises en charge correspondantes.
Plus de 200 experts et chirurgiens prennent part a ce rendez-vous, qui a pris, durant le premier jour des travaux, l’allure d’une journée didactique et de formation au cours de laquelle plusieurs pathologies ont été passées en revue, mais focalisée sur les lésions des jambes ouvertes et la chirurgie du genou.
Ces lésions sont devenues par leur fréquence un problème de santé publique du fait de l’augmentation des accidents de la route, en plus de celles survenant sur les lieux de travail et dont les conséquences sont graves, notamment sur la frange des sportifs en terme d’impact sur le pronostic fonctionnel de ceux qui en soufrent, a relevé le professeur Ahmed Zemmouri, président de la SACOT.
Au-delà des traitements médicaux préconisés, il a mis l’index sur la prise en charge et le transport médicalisés des patients sur les lieux mêmes de l’accident, notamment s’agissant des fractures ouvertes qui, a-t-il recommandé, « doivent être assurées convenablement et dans les délais les plus courts, autrement dit, en moins de six heures de temps ».
« Il faut vite passer le pansement stérile, placer une attelle et faire le passer antibiotiques », a-t-il encore conseillé, estimant que ces gestes primaires des urgentistes « améliorent considérablement le pronostic fonctionnel des personnes atteintes, notamment en leur évitant des infections ».
Le Professeur Mahid Nadir, chef du service d’orthopédie et traumatologie au CHU de Bejaia, n’en pense pas moins, estimant que, relativement, les services dédiés (urgences, orthopédies, et traumatologie) sont « outillés et jouissent d’aptitudes avérées pour assurer une bonne prise en charge médicale ».
A ce propos, il notera que les interventions ne se font plus à nues comme par le passé (ouverture du genou), mais sont traitées par voie endoscopique, rappelant les options et les possibilités de traitement qui s’offrent actuellement dans les hôpitaux.
Ces journées inter congrès, qui se proposent de rassembler les meilleurs compétences du pays, sont étalées sur deux jours avec au programme une trentaine d’interventions autour du thème et qui devront être clôturées par des recommandations.