Région

Mostaganem:
Bensaber Djamel, un grand homme du théâtre nous quitte

Bensaber Djamel, grand homme du quatrième art est décédé, jeudi à Mostaganem, sa ville natale, à l’âge de 81 ans des suites d’une longue maladie.

Adolescent, Djamel adhère à l’association « Es-Saidia » qui tire son appellation de Sidi Saïd, patron de Mostaganem, et s’inscrit dans sa section théâtre , aux côtés de ses ainées Benabdelhalim Djilali et Ould Abderrahmane Kaki, et autres. Il apprend le métier de comédien, et aiguise ses connaissances théâtrales, en s’intégrant dans la troupe « El Guaragouze » que fonda Ould Abderrahmane Kaki à la fin des années 1950.
A l’indépendance du pays, Kaki se déplace à Alger avec les comédiens de sa troupe El Garagouze pour s’installer au TNA (Théâtre National Algérien). En novembre 1963, les comédiens mostaganémois occupent les planches du TNA pour jouer la pièce « 132 ans » de Abderrahmane Kaki qui relate les différentes étapes du combat mené par le peuple algérien contre l’envahisseur français de 1830 jusqu’à l’indépendance du pays en 1962. Le héros Ernesto Ché-Guevara qui avait assisté à la présentation de ladite pièce avec le président Ben Bella a lancé la fameuse phrase « vous avez vraiment un théâtre révolutionnaire ».
Le défunt Bensaber Djamel avait joué à ladite présentation, et ensuite à plusieurs autres. Il a aussi joué comme acteur dans des films algériens. De retour à Mostaganem dans les années 1970, Djamel fonde successivement deux associations théâtrales « El Ichara» et «Quinquet ». Il écrit plusieurs pièces dont les épopées de Sidi Lakhdar Benkhlouf et d’El Djazair. Lesdites pièces sont jouées par des comédiens que Djamel a formés. Il était aussi le metteur en scène. L’association El Ichara qui est une école de formation théâtrale, à son siège à la place Emir Abdelkader, en plein centre-ville de Mostaganem.
Indiquons que lesdites épopées ont été diffusées par la télévision publique algérienne. De 2007 à 2010, Djamel Bensaber a officié en tant que directeur du festival national du théâtre amateur. Djamel était en contact avec les grands hommes du théâtre algérien, avec lesquels il échangeait des expériences. A Mostaganem il était considéré comme le continuateur de l’œuvre de son professeur Ould Abderrahmane Kaki. Avant-hier, après la prière du vendredi, le défunt a été enterré en présence d’une grande foule dont des hommes de culture au cimetière Sidi Allel Kseuri à Mostaganem. Que dieu l’accepte dans son vaste paradis « A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons ».
Charef.N

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